Perturbateurs endocriniens
Attention, danger !
Ils sont partout dans les produits de consommation, et pourraient même se retrouver dans les cosmétiques bio. Les perturbateurs endocriniens menacent notre santé et la réglementation peine à minimiser les dangers (avérés) qu'ils représentent. Quelques pistes pour les éviter.
Ils sont partout, nombreux, et ils inquiètent, à juste titre, même si on ne sait pas forcément très bien ce qu’ils sont ni comment les identifier. Même la communauté scientifique a du mal à les caractériser, et à évaluer précisément leur nocivité. Même si celle-ci est bel et bien effective, quotidiennement.
LA DÉFINITION
Cette définition tant attendue devrait être basée sur celle proposée par l’OMS en 2002, et qui fait référence aujourd’hui : « Un perturbateur endocrinien est une substance ou un mélange exogène altérant les fonctions du système endocrinien et qui provoque par conséquent des effets néfastes sur la santé d’un organisme intact, ou sa descendance, ou (sous-) populations ».
DES DANGERS BIEN IDENTIFIÉS
En clair, les perturbateurs endocriniens sont des substances qui peuvent affecter le système hormonal. Certaines ont la faculté d’imiter l’action d’une hormone ou de bloquer son récepteur. D’autres entravent l’acheminement des hormones, leur production ou leur dégradation dans l’organisme.
Ils ont la particularité de provoquer leurs effets indésirables à de très faibles doses, ce qui bouleverse le paradigme accepté depuis toujours dans l’évaluation des substances chimiques selon lequel c’est la dose qui fait le poison. Et leurs effets, qui se « transmettent » sur plusieurs générations, sont décuplés quand ils sont « en mélange » ou quand on est exposé à plusieurs d’entre eux en même temps : or, c’est un cas de figure quotidien, puisqu’ils sont partout.
DES SOURCES MULTIPLES D’EXPOSITION
On voit ainsi des perturbateurs endocriniens dans les plastiques (comme le fameux Bisphénol A ou les phtalates), dans les pesticides organochlorés ou les herbicides qui se retrouvent dans l’alimentation ou l’eau courante, dans les retardateurs de flamme de nos meubles… mais aussi dans les médicaments (la pilule contraceptive est le type-même d’un perturbateur endocrinien !) et même au naturel, par le biais des phyto-œstrogènes présents dans une grande variété de plantes, au premier rang desquels figure le soja. Certaines huiles essentielles agissent également en perturbateurs endocriniens, qu’elles soient bio ou non…
LES COSMÉTIQUES AUSSI
Autre source quotidienne d’exposition à ces substances : les produits cosmétiques. Et plusieurs familles d’ingrédients, très largement utilisés, sont concernées.
Voici quelques-uns d’entre eux, à traquer dans les listes des ingrédients des cosmétiques :
– Les filtres anti-UV d’origine synthétique
– Les phtalates et muscs synthétiques
– Les parabènes
– Triclosan, Triclocarban
– Les huiles essentielles
À noter enfin que le problème de l’évitement de ces substances pourrait bientôt se simplifier. Certaines marques commencent en effet à se positionner sur ce créneau, en faisant tester leurs produits en laboratoire, pour pouvoir afficher la mention rassurante : “Sans perturbateurs endocriniens“…
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