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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Pour une sexualité libre

Toutes les femmes ne sont pas obligées d’enfanter. Moi, je n’ai pas voulu avoir d’enfant. Pour plusieurs raisons.

Dès mon adolescence, j’ai travaillé avec des orphelins dans les rues. Et ils me disaient : « Quand tu auras un enfant, tu nous oublieras… ». Je leur ai fait la promesse que je ne ferais pas d’enfant parce que je savais que, pour aimer un enfant, je n’avais besoin qu’il soit le mien.
Il y a tant de personnes, enfants et adultes, qui ont besoin de solidarité et d’affection dans ce monde d’injustice et d’inégalité… Je ne comprends pas cette ambition de reproduction chez l’espèce humaine qui veut envahir chaque recoin de la planète, sans laisser de place pour les canards, pour les chiens, les abeilles, les rossignols ! J’ai toujours dit et je le répète : « Moins il y aura d’hommes et de femmes qui naîtront, plus ils auront de chances de survivre, et d’être utiles aux autres. »
Je ne dis pas que mon choix est meilleur que les autres, mais c’est mon choix.
Je vous assure que c’est un choix difficile.

MAIS LE PROBLÈME NE S’ARRÊTE PAS LÀ…
Pour une femme hétérosexuelle qui ne veut pas faire d’enfant, le risque de tomber enceinte est un problème récurrent. Comment faire l’amour avec les hommes malgré leurs spermatozoïdes ? L’homme, lui, peut facilement plonger dans le plaisir sans aucune crainte. La femme, elle, doit être prévoyante si elle ne veut pas se retrouver confrontée à l’avortement et aux difficultés qu’il implique.

AGIR EN AMONT
Ce n’est donc pas pour rien que, en France comme dans le monde entier, les féministes ont longtemps lutté pour le droit et l’accès à la contraception. Le Planning familial est né de cette lutte et fait toujours un travail appréciable qui permet aux femmes de vivre leur sexualité sans aucune appréhension.
Mais la médecine reste assez patriarcale et répond finalement peu aux besoins typiques des femmes, pour lesquelles l’accès à l’information reste insuffisant.

ET LES HOMMES DANS TOUT ÇA ?
Longtemps, les hommes ne se sont pas tellement intéressés à ce sujet.
Ces dernières décennies, de plus en plus d’hommes ont pris conscience du poids de cette responsabilité, et acceptent l’idée de la partager avec leur conjointe.
Et la contraception masculine est une alternative intéressante pour le couple.
Une pilule pour hommes, qui empêcherait la maturation des spermatozoïdes, est à l’étude depuis quelques années, mais on ne peut pas dire que la recherche avance très vite. De toute façon, une telle pilule, forcément active sur les hormones ou à base d’hormones, aurait probablement des effets secondaires et il y a peu de chances que les hommes les acceptent.

LA VASECTOMIE : L’ALTERNATIVE
Quand on est un homme et qu’on ne veut pas avoir d’enfant, la méthode la plus radicale et la plus facile est la vasectomie.
En France, pays qui a un lourd héritage nataliste, cette opération n’est autorisée que depuis 2001.
En Espagne ou en Suisse, dans toutes les familles, vous trouvez un ou deux hommes qui se sont déjà fait vasectomiser, tandis qu’en France, les hommes et les femmes ne savent même pas que ça existe le plus souvent. En Angleterre, 21 % des hommes optent pour la vasectomie, contre 0,2 % des hommes en France !

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