Pourquoi on ne croit plus les journalistes…
Des agences spécialisées proposent des articles clés en main, au contenu dicté par les intérêts de ceux qui les commandent. L’enquête de notre confrère Fakir est édifiante. On y découvre, par exemple, comment les lobbies s’acharnent à défendre Linky ou le glyphosate (le fameux Round’Up) avec cette communication déguisée en journalisme que la plupart des médias gobent (ou commandent). Lisez l’article jusqu’au bout, c’est palpitant. Et allez acheter Fakir, car les enquêtes y sont fouillées, documentées, et il n’y a aucun lobby derrière !
Je profite de ce post pour vous rappeler que Rebelle-Santé, notre magazine, est également un magazine 100 % indépendant, depuis toujours. Qu’aucun lobby ne nous dicte quoi que ce soit. Que nous vérifions scrupuleusement nos sources. Dans la santé autant qu’ailleurs, c’est rare, et je suis bien placée pour le savoir.
J’ai Ă©crit pendant plus de 25 ans pour un grand groupe de presse (les pages “santĂ©” les plus lues de France) et je l’ai quittĂ©e l’an passĂ©. Quand j’y suis entrĂ©e, toute jeune, j’avais entière libertĂ© dans mes choix de sujets et on m’appelait alors “la folle des plantes” car personne ne parlait alors de phytothĂ©rapie, d’homĂ©opathie, de mĂ©decines alternatives et bien sĂ»r de nutrition. Je me suis fait attaquer en osant parler des dangers du sel, du sucre, du lait de vache… Et il y a 20 ans, j’ai rĂ©sistĂ©. Le temps m’a bien souvent donnĂ© raison. Mais d’annĂ©e en annĂ©e, de plus en plus, on m’a demandĂ© des articles “contextuels”. Je devenais de moins en moins libre des sujets traitĂ©s, ils Ă©taient dictĂ©s par les annonceurs publicitaires. Ma marge de manĹ“uvre devenait de plus en plus mince, je devais m’autocensurer. LassĂ©e, je suis partie.
Avec Rebelle-Santé, rien de tel. Certes, il n’a pas la même audience, les mêmes moyens, mais jamais nous n’avons écrit d’article autrement que pour nos lectrices et nos lecteurs, dans leur intérêt, même s’il y a des annonces publicitaires dans le journal.
Notre cheffe de pub dispose de notre planning rédactionnel et si un annonceur veut mettre une publicité qui soit en lien avec les thèmes abordés, il peut le faire, mais il n’a aucun accès à notre texte et n’intervient jamais dans les articles.
Alors, bien sûr, on nous reproche quand même d’avoir de la publicité dans le magazine. Certes, mais cela nous permet de garder des tarifs raisonnables et que notre journal soit accessible au plus grand nombre. Et nous ne passons pas n’importe quelle pub.
Nous sommes libres de nos choix, de nos sujets, et tant que je serai à la tête de Rebelle-Santé, je vous garantis qu’il en sera toujours ainsi.