Quand la cystite parle de territoire
Au-delà de sa fonction purement physiologique, la vessie touche à une dimension profondément intime.
Notre vessie reflète notre capacité à retenir ou à libérer, à protéger ce qui nous appartient, mais aussi à nous délester de ce qui ne nous sert plus. Lorsqu’elle s’enflamme, elle nous parle – à sa manière – de notre rapport au territoire, aux limites et à la sécurité intérieure.
Dans la nature : l’urine, langage du territoire
Chez les animaux, l’urine n’est pas un simple déchet : c’est un message.
Chats, chiens, loups et bien d’autres mammifères utilisent leurs mictions pour marquer les frontières de leur territoire. Chaque goutte contient une signature olfactive unique, indiquant le sexe, la force, le statut reproductif ou la présence. Dire « Ici, c’est chez moi » ne passe pas par un cri, mais par une trace invisible, redoutablement efficace.
Ce marquage territorial est vital. Il garantit la survie de l’individu et du groupe, évitant les affrontements directs en établissant des limites claires. L’urine devient une véritable carte d’identité biologique, une déclaration de place dans le monde.
Si aujourd’hui l’être humain ne marque plus son territoire avec ces traces olfactives, cette mémoire archaïque subsiste dans nos cellules. La vessie conserve ce lien ancestral avec le besoin de protéger son espace, poser ses limites et structurer son environnement.
Quand cette organisation symbolique est bousculée, la biologie prend parfois le relais : c’est alors la cystite qui se manifeste.
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