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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Quelle crème solaire choisir cet été ?

Pour beaucoup de consommateurs soucieux de leur santé, le choix d’une crème solaire est clair : des écrans minéraux et pas de filtres synthétiques, du bio et rien d’autre. Mais est-ce si simple ? Les crèmes solaires bio sont-elles efficaces ? Sont-elles sans danger ?

On a d’abord choisi les crèmes solaires bio parce qu’elles s’interdisaient les filtres anti-UV synthétiques, pour certains fortement allergisants, pour d’autres soupçonnés de toxicité pour l’organisme et l’environnement. Elles assuraient une protection efficace contre les atteintes des rayons solaires mais… elles avaient le gros inconvénient de former un film blanc très inesthétique sur la peau, irrémédiablement lié aux propriétés des écrans minéraux utilisés en remplacement des filtres traditionnels.
Et puis ce film blanc a eu tendance à devenir plus léger, même à disparaître complètement. C’est que les fabricants avaient découvert qu’en réduisant les écrans minéraux à la taille de nanoparticules, ils éliminaient ce handicap tout en gardant la protection. Mais on s’est alerté (seulement après leur généralisation dans nos cosmétiques !) des possibles dangers de ces nanoparticules.
Retour à la case départ : à quelle crème peut-on faire confiance pour bronzer sans danger ?

LES ÉCRANS MINÉRAUX SONT-ILS SANS DANGER ?
Ils sont deux à être employés par la cosmétique naturelle : l’oxyde de zinc et le dioxyde de titane. Mais pour naturels qu’ils soient, ils ne sont pas non plus tout à fait anodins.
Si l’oxyde de zinc semble sans risque pour la santé humaine (il n’est dangereux que s’il est ingéré en grande quantité), il est avéré en revanche qu’il est très toxique pour les organismes aquatiques (forcément touchés à un moment ou à un autre si l’on se baigne enduit de crème solaire…).
Le dioxyde de titane, quant à lui, est classé par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) dans la catégorie 2B des substances susceptibles d’être cancérogènes pour l’homme. Mais le risque n’existe que par inhalation de grandes quantités sous forme de poudre, et donc pas sous la texture ni dans les concentrations utilisées dans les cosmétiques.
Le vrai risque associé à l’utilisation de ces écrans minéraux réside donc dans leur réduction à la taille de nanoparticules.

COMMENT IDENTIFIER LES NANOPARTICULES DANS UN COSMÉTIQUE ?
Eh bien, soyons clair : on ne peut pas. Du moins pas encore. Car aujourd’hui, ce qu’on appelle les nano-ingrédients (qu’on ne trouve pas, loin de là, que dans les crèmes solaires, mais qui peuvent être présents dans la quasi-totalité des catégories de cosmétiques !) n’ont pas à être explicitement déclarés.

Y A-T-IL DES NANOPARTICULES DANS LES SOLAIRES CERTIFIÉS BIO ?
En théorie : non. Ecocert (le principal organisme de certification des cosmétiques bio en France) a en effet interdit les nanoparticules depuis le 1er janvier 2008.
Mais en pratique… oui ! En tout cas, il peut y en avoir… même si c’est officiellement proscrit. Vous ne comprenez pas ? On vous comprend. Et on vous explique une décision, parmi les moins claires (mais des plus commercialement réalistes), du monde des référentiels bio, actée en février dernier, et dont voici le contenu.
« Comme vous le savez, les matières premières solides minérales dont le pic de taille en analyse granulométrique est inférieur à 100 nanomètres ne sont plus acceptées depuis le 01/01/2008 par ECOCERT. »
Jusque là, tout va bien : pas de nano dans le bio ! Cette évolution du référentiel avait été suffisamment médiatisée pour qu’on soit au courant. On continue…
« Parmi les ingrédients minéraux validés avant le 01/01/2008, il y deux cas de figure : les ingrédients effectivement nanoparticulaires et ceux pour lesquels aucun élément permettant d’attester d’une granulométrie supérieure à 100 nm n’a été transmis à Ecocert. »
En clair, cela désigne les écrans minéraux dont on est sûr qu’ils sont réduits à la taille de nanoparticules, et ceux qu’on soupçonne de l’être.
« Ces deux types d’ingrédients sont concernés par la décision suivante : au cours de la séance du 9 février 2010, les membres du comité de surveillance de la certification se sont prononcés en faveur d’une autorisation de la fabrication jusqu’au 31/12/2010 pour les formules contenant ces ingrédients, ainsi que l’autorisation de l’écoulement des stocks de produits concernés jusqu’à leur fin de vie. »
Traduction : les nanoparticules interdites depuis le 1er janvier 2008 sont donc autorisées jusqu’au 31 décembre 2010 et pourront encore se retrouver dans les crèmes solaires disponibles sur le marché jusqu’à épuisement des stocks, c’est-à-dire au moins un an, voire deux…

ET CET ÉTÉ, ON RESTE À L’OMBRE ?
Oui ! Et surtout entre 11 h et 16 h, quand les rayons solaires sont les plus nocifs.
Pour le reste du temps, rappelons tout de même qu’une crème solaire imparfaite vaut mieux que pas de crème du tout, qu’il faut penser à l’appliquer régulièrement (au moins toutes les deux heures, car sa protection diminue dans le temps, et après chaque bain), et qu’il faut absolument surprotéger les jeunes enfants (la meilleure protection pour eux restant les vêtements). Bel été !

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