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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Quels tests pour nos cosmétiques ?

Depuis le 11 mars 2013, toute expérimentation animale est totalement interdite dans le secteur cosmétique en Europe. Ce qui n'empêche pas que les produits sont toujours testés avant leur commercialisation. Avec des méthodes et dans des buts très divers.

L’interdiction des tests sur animaux ne signifie pas que les cosmétiques arrivent sur la peau des consommateurs sans avoir auparavant été évalués à plusieurs niveaux. Certains tests sont obligatoires, d’autres sont effectués à l’initiative du fabricant. Tous sont destinés à mesurer différentes caractéristiques, et particulièrement celles qui déterminent la sécurité, la tolérance, la stabilité ou le plaisir d’utilisation.

COMMENT ON TESTE
Dans un passé pas si lointain, souris et lapins étaient les cobayes habituels et incontournables dès que l’on envisageait un test cosmétique. Ce temps-là est révolu en Europe, grâce à l’interdiction, d’abord pour les produits finis, puis pour les ingrédients, de toute expérimentation animale.

MÉTHODES ALTERNATIVES
Le principe une fois posé, le challenge a consisté à mettre au point des méthodes de tests alternatives, permettant d’obtenir des résultats fiables et reproductibles, et pouvant être utilisées de façon abordable par les fabricants.

Un gros travail de recherche, mené à la fois par les instances européennes et l’industrie cosmétique. Et cette dernière a eu beau protester contre l’interdiction, les coûts supplémentaires qu’elle engendrait, le manque d’alternative pour certains types de tests et la moindre sécurité qui pouvait en découler, la dead-line prévue au 11 mars 2013 pour la fin totale des tests sur animaux a été maintenue par la Commission européenne.

IN VITRO OU IN VIVO
Aujourd’hui, les tests se pratiquent essentiellement de deux façons : en laboratoire ou sur des volontaires humains.
La cosmétique a aussi largement recours aux tests sur des panels de volontaires. Ils se pratiquent une fois que la sécurité du produit a été établie, et permettent de juger de la tolérance ou de l’efficacité dans les conditions réelles d’utilisation.

TESTÉ SOUS CONTRÔLE
En pratique, ce sont surtout les gros laboratoires qui ont les moyens de mettre en place en interne les dispositifs nécessaires, et les marques plus modestes ont fréquemment recours à des laboratoires spécialisés.

“MADE IN FRANCE”… VRAIMENT ?
Il est des plus courants qu’un produit cosmétique comprenne des ingrédients en provenance de pays différents : huile d’argan du Maroc, karité du Burkina Faso, rose de Turquie, solvant de Russie, glycérine produite en Chine ou en Estonie…
Il n’est pas rare non plus que la formule soit élaborée dans un laboratoire de Recherche et Développement français, que le mélange des ingrédients soit effectué à Taïwan, que la mise en flacons ait lieu en Italie, en Belgique ou en banlieue parisienne, et que le carton d’emballage soit imprimé en Roumanie ou ailleurs…
Comment déterminer alors où le produit est “Made in” ?

C’est le Code des Douanes communautaire qui répond, avec la notion de “transformation substantielle”, comprenez : l’opération significative de la fabrication du produit fini. Un cosmétique est ainsi “Made in“… l’endroit où est physiquement fabriqué le produit que le consommateur applique au final sur sa peau. Importer tous les éléments nécessaires à la fabrication et procéder au mélange des ingrédients sur le territoire national suffit donc pour que le produit soit “Made in France” !

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