Répulsif à moustique dangereux
Appliqués sur la peau sous forme de lotion ou de crème, les répulsifs anti-moustiques modifient les sensations olfactives de l’insecte. Le moustique passe son chemin, pour aller piquer quelqu’un d’autre. Découvert en 1953, le DEET (N,N-diethyl-3-méthylbenzamide) est aujourd’hui utilisé chaque année par au moins deux cents millions de personnes dans le monde. Parue dans la revue BioMed Central Biology, une étude internationale menée par Vincent Corbel (Institut de recherche pour le développement, Montpellier) et Bruno Lapied (Université d’Angers) prouve que le DEET inhibe l’acétylcholinestérase chez le moustique, mais aussi dans les cellules nerveuses de souris traitées. Parce qu’ils ne sont pas des médicaments ni des pesticides, ces répulsifs sont classés parmi les cosmétiques, à la réglementation plus légère. Vincent Corbel précise : « Nous ne disons pas que l’usage normal du DEET va tuer les gens. Mais qu’à certaines concentrations et en combinaison avec d’autres substances, il peut être dangereux, en particulier pour les femmes enceintes et les enfants. »
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