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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Sauveterre : le paradis des herbes folles

C’est une idée incroyable : un jardin pour produire des « mauvaises herbes ». Pourtant, Jacques et Colette récoltent depuis 20 ans les graines de fleurs sauvages de nos campagnes et proposent aux connaisseurs un catalogue riche de quelque 130 espèces de ces plantes spontanées. Elles sont toutes cultivées en bio selon les règles de l’agro-écologie.

Quelque part dans le nord du département de la Creuse, entre Guéret et Argenton-sur-Creuse, il existe un îlot de biodiversité d’un genre particulier : le jardin de Sauveterre. Cultivé avec passion par Jacques et Colette, ce bout de terrain (d’un hectare seulement), aux multiples facettes, est entièrement dédié à la production de fleurs sauvages.

AU DÉPART, UNE IDÉE SAUGRENUE
Jacques était apiculteur en Creuse. À la fin des années 80,  il décide de rejoindre sa Vendée natale pour ouvrir un jardin qui permettrait au public de découvrir les plantes mellifères (celles qui plaisent aux abeilles pour faire leur pollen). Jusqu’en 1993, il façonne ce jardin pour l’ouvrir au public, mais finalement le projet ne se concrétise pas. À ce moment-là, Jacques fait une rencontre décisive : celle de Colette qui devient sa compagne…

Ensemble, ils décident de revenir dans la Creuse pour ouvrir un autre jardin. L’espace ne sera plus limité aux fleurs préférées des abeilles, mais présentera un éventail plus large de plantes sauvages des campagnes. Le jardin de Sauveterre deviendrait alors le seul lieu de production de graines et de plantes spontanées. En cette fin des années 80, l’idée de faire des jardins sauvages avec des fleurs des champs progresse autant chez les particuliers que chez les professionnels, mais cette tendance est toute jeune et reste encore l’exception.

Le début de l’aventure n’a pas toujours été facile. C’était un pari risqué car personne ne donnait cher de leur projet. « Des fois, des paysans nous disaient : vous en voulez des fleurs comme ça ? Vous n’avez qu’à venir chez nous, on en a plein, nous on les arrache ! Pour eux ce n’était pas quelque chose qu’on pouvait valoriser » se souvient Colette.

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