Soignants : applaudis avant d’être bannis

Souvenez-vous du premier confinement et de toutes ses mains qui applaudissaient les soignants… Le confinement suivant, la donne avait déjà changé. Finis les applaudissements, et on a même pu voir des enfants de soignants laissés de côté aux fêtes d’anniversaire des petits copains… Ils n’étaient plus invités, peut-être contaminants… Puis vint le temps de la vaccination obligatoire. Là, impossible d’y échapper pour continuer à travailler. Et celles et ceux qui ont refusé d’obtempérer ont été illico classés “antivax” forcenés… Dans son ouvrage, Elsa Ruillère donne la parole à ces soignants maltraités dans un contexte qu’elle rappelle en détail, retraçant les prises de position gouvernementales depuis l’apparition du virus en France. Il suffit de chercher un médecin référent ou de se rendre aux urgences d’un hôpital pour constater à quel point le système de santé s’est dégradé en quelques années en France. Juste avant le confinement, on se souvient que le personnel hospitalier était déjà dans la rue pour réclamer les moyens de pratiquer correctement la médecine. Comment comprendre l’intérêt de maltraiter les soignants quand on a tant besoin d’eux et pire, d’en obliger une partie à rester chez eux ?
Paroles de soignants suspendus
Elsa Ruillère, Éditions Trédaniel, 15 x 22 cm, 216 pages, 14,90 €.