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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Un châssis pour nos petits semis

Le printemps va vite arriver, avec ses journées douces et ensoleillées, mais aussi ses coups de froid soudains. Ce mois-ci, on va donc s’occuper de nos amies les plantes, parce que le jardin sera bien plus vite regarni avec un endroit où faire pousser les bébés à l’abri du froid… Je vais vous montrer comment leur fabriquer une nursery… On appelle ça un châssis !

Matériel

– scie manuelle ou scie sauteuse
– visseuse (ou tournevis pour les plus courageux)
– des chutes de bois
– une vieille fenêtre
– vis de 30 mm
– vis de 10 mm ou marteau avec des pointes
– charnières
– vos p’tits biscottos… et votre belle humeur…

Ma première idée était d’en faire un très grand parce que j’ai la place et les matériaux pour, mais je me suis dit que ça n’était pas très fairplay pour les lecteurs qui ont un tout petit jardin, ou juste une terrasse ou un petit balcon… Alors, j’ai revu ma copie et je vous en ai fabriqué un plus petit, plus adapté aux petites surfaces…
Allez, je vous montre !

Le principe

Un châssis est un coffre plus ou moins grand avec un couvercle en verre qui peut se soulever pour laisser passer l’air. On y sème et entrepose ses végétaux à l’intérieur, soit pour y débuter les cultures frileuses, soit pour les abriter du froid lorsqu’elles grandissent.

On recycle si possible

Le coffre

Pour ce genre de fabrication, je ne jure que par le recyclage. D’ailleurs, les couleurs de mes bouts de bois montrent qu’ils ont un peu vécu… J’ai la chance d’avoir construit moi-même ma maison en bois (enfin, pas moi toute seule, hein ! mais ça restait de l’autoconstruction !) et d’avoir encore énormément de chutes de bois déjà apte à rester dehors.
Mais il est assez facile de trouver des chutes de planches dans les chantiers de construction, chez les voisins bricoleurs ou dans les ressourceries (voir article dans Rebelle-Santé n° 191).

Le couvercle en verre

Même principe que pour le coffre, on réutilise. Et l’idéal est de trouver une vieille fenêtre sur laquelle on adaptera la taille du châssis. Là encore un voisin, tonton ou frangin bricolo-ferrailleur est le bienvenu pour nous dénicher ça, ou bien encore les brocantes de la belle saison sont propices à nous faire découvrir ces merveilles oubliées.

Mise en œuvre

J’ai dégoté une fenêtre de 70 cm x 40 cm, donc les dimensions qui suivent sont adaptées. De la même manière, vous devrez adapter les dimensions de vos matériaux en fonction de la fenêtre que vous aurez sous la main…
Il me reste du bardage extérieur qui fait 18 cm de large, je l’ai donc utilisé pour faire mon coffre.

Pour le coffre

Matériaux

– 3 planches A de 70 cm x 18 cm
– 1 planche B de 70 cm x 4 cm
– 2 planches C de 40 cm x 18 cm
– 2 planches D taillées en “biais” : 40 cm de long x 18 cm de large d’un côté et de 4 cm de large à l’autre bout
– 2 liteaux E de 5 cm x 5 cm x 36 cm de long
– 2 liteaux F de 5 cm x 5 cm x 22 cm de long
– vis de 30 mm

Mise en place

*

⇒ Prendre 2 planches A et les positionner ensemble, l’une sur l’autre. Positionner les liteaux E sous chaque extrémité et les visser (photo 1).

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⇒ Prendre la planche B et la positionner sur la troisième planche A (photo 2).

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⇒ Positionner les liteaux F sous chaque extrémité et les visser (photo 3).

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⇒ Prendre chaque planche C et positionner au-dessus chaque planche D (photo 4).

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⇒ Reprendre l’ensemble des planches A et visser sur les liteaux, à angle droit, les ensembles de planches C + D, du côté le plus haut (photos 5 et 6).

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⇒ Positionner l’ensemble des planches B + A de façon à fermer la « boîte » et visser sur les liteaux (photo 7).
Le coffre est terminé !

Pour le couvercle

Matériaux

– charnières
– vis de 10 mm
– une fenêtre de verre de 40 cm x 70 cm. Le verre teinté est le seul verre que j’ai trouvé, mais en général on utilise du verre blanc.

Mise en place

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⇒ Visser les 2 charnières sur la tranche de la fenêtre (photo 8).

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⇒ Positionner la fenêtre en place sur le coffre afin de savoir où visser les charnières (photo 9), ici à l’intérieur du coffre, mais cela dépendra de la taille des charnières que vous aurez trouvées.

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⇒ Couvercle terminé ! (photo 10).

Voilà le châssis terminé !

*

Maintenant, il suffit juste de l’installer là où il donnera le meilleur de lui-même.

Généralités

► Bon, ce châssis-là est vraiment conçu pour les petits espaces, les coins de terrasse ou de balcon. Si vous en avez la possibilité, fabriquez-vous un châssis plus grand. Plus la surface vitrée sera importante, meilleurs seront les résultats.
► L’intérêt du modèle fait-maison, c’est que ce ne sont que des matériaux recyclés, et donc recyclables, et que le bois est vraiment isolant par lui-même, c’est un grand avantage par rapport aux châssis en métal des magasins de bricolage. Le verre est lui aussi recyclable et plus lumineux (bon, sauf le mien qui est teinté) que les matériaux plastifiés “transparents” habituellement utilisés.
► Si vous avez des tout-petits qui se promènent dans le jardin et qui ont l’habitude de grimper partout, faites bien attention aux couvercles en verre qui restent, malgré tout, fragiles ! Dans ce cas, préférez les couvercles recouverts de plastique transparent. Si un pitchoun entreprenant passe au travers…, ce sera un moindre mal.
► Investissez dans un thermomètre à laisser à l’intérieur du châssis pour en contrôler la température, nos bébés verts craignent le froid, mais n’aiment pas l’ambiance sauna…
► Un bâton suffira à tenir le couvercle ouvert afin de leur faire prendre l’air.
On peut envisager plusieurs bâtons de différentes hauteurs afin de pouvoir négocier l’ouverture, plus ou moins grande.
► Je vous fais grâce des couches  (chaudes, froides ou tièdes…), Angela vous en parle pour moi dans sa rubrique jardin.
► Même s’il est isolant, le châssis ne suffira pas à protéger les végétaux des grosses gelées. Pour cela, en cas de gel annoncé, on va le couvrir avec un voile d’hivernage ou avec de la paille. On peut aussi mettre des bottes de paille autour afin de faire une isolation supplémentaire.
De la même manière, on couvrira la vitre en cas de fortes chaleurs afin d’éviter les rayons solaires trop brûlants : anciens stores en bambou, nattes…
► L’exposition sera plein sud, l’idéal étant de l’installer au pied d’un mur ou d’une haie, protégé des vents dominants.
► Si votre jardin est grand, pour éviter un fastidieux travail de transfert sur plusieurs centaines de mètres, évitez de trop éloigner le châssis de votre potager… On se fatigue vite et c’est le meilleur moyen de ne plus avoir envie de s’en servir.
► Petite astuce, prévoyez un agenda dédié à vos travaux de jardin, ça permet de savoir, d’une année sur l’autre, où vous en êtes des semis par rapport aux années passées.
► N’oubliez pas d’ouvrir pour aérer les châssis. Les semis et jeunes pousses ont besoin de respirer ! Ça demande un minimum de présence, quand même. Si vous partez du matin au soir, oubliez le châssis, sous peine de vous retrouver avec de jolis semis tout… cramés… Pour la partie plus technique, référez-vous à l’article d’Angela…

J’espère vous avoir donné envie de fabriquer un châssis pour vos petits ou grands jardins, c’est simple et c’est toujours super agréable de pouvoir avoir des légumes en avance, même quand la saison ne s’annonce pas terrible !

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