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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Un jardin bien garni en hiver

Avec l’arrivée du froid, le potager a tendance à se vider et le jardin perd ses fleurs. C’est sans compter sur les espèces qui s’accommodent des basses températures et garnissent encore le panier du jardinier.

La capacité des végétaux à supporter le froid se définit par la rusticité. Les botanistes ont établi une correspondance entre la moyenne des températures minimales et un indice de rusticité attribué par zone climatique (voir tableau). La zone de rusticité indiquée sur l’étiquette de nombreuses plantes facilite le choix. Attention cependant, tout ceci est indicatif, car la réaction des plantes au froid ne dépend pas que des caractéristiques génétiques (espèce, famille, variété), d’autres facteurs se combinent et peuvent être très influents.

Les facteurs liés au milieu : le vent, l’humidité du sol et de l’air, la vitesse de baisse des températures, le nombre de jours consécutifs de gel, l’ensoleillement, l’amplitude thermique quotidienne, l’enherbement…
Les facteurs liés à la plante elle-même : la composition des tissus de la plante, le stade de développement, l’état sanitaire.

Comme toujours, pour utiliser une classification, quelques précautions :
Au sein d’une même espèce, les variétés peuvent être plus ou moins rustiques.
Une espèce rustique peut croître dans une zone plus « chaude » ; notez que certaines ont des « besoins en froid » à satisfaire pour passer des étapes de développement et notamment se reproduire, donc donner des fleurs et des fruits.
Quelques exemples parlants : 
automne et hiver trop doux, vos fraisiers seront moins productifs, et un abricotier a besoin d’environ 500 h de froid, c’est-à-dire de températures inférieures à 7°C.

LES CONSEILS DE CULTURE POUR L’HIVER
On le voit, les actions du jardinier sont limitées : mettre les plantes sous abri, désherber et aérer la culture (éclaircir sur les rangs).
Bien gérer la fertilisation : dès fin août, ne plus apporter d’azote aux légumes exposés au froid et enrichir régulièrement le sol en potasse.

POUR INTERVENIR, L’ESSENTIEL À RETENIR :
> En cas de gel, le sol gonfle, ce qui peut « déchausser » la plante ou casser les racines ; un sol tassé reste plus froid également.
> Ne laissez pas les sols nus l’hiver : les sols sableux se refroidissent et se réchauffent assez vite, les sols limoneux offrent plus d’inertie mais sont sensibles à la battance.
> S’il y a eu une infestation importante de parasites, exposez au froid les formes hivernantes pour réduire les populations.
> Ne coupez pas, ne taillez pas, ne récoltez pas les plantes lorsqu’il gèle.

LES LÉGUMES DE L’HIVER
Le potager sera plus ou moins garni selon la région et la météo hivernale ; ajoutez à cela les rongeurs, les limaces et les escargots qui peuvent être plus ou moins gourmands !

Les légumes racines
> Pour les légumes racines, prenez en compte la température du sol et non celle de l’air, très souvent (climat doux, zone abritée, cultures paillées, début d’hiver…) le sol gèle superficiellement et peu longtemps ; la plupart des racines peuvent rester en place avec un paillage (qu’il est prudent d’enlever en cas de longue période pluvieuse), ou être stockées dans un silo au jardin.

Les légumes feuilles
> Dans la famille des salades : la mâche, les chicorées, les laitues d’hiver, la roquette, le cresson alénois sont disponibles tout l’hiver au fur et à mesure des besoins. La mâche, assez rustique, se récolte de novembre à avril. Les chicorées cultivées sont diverses : chicorées racines, chicorées à feuilles dont certaines sont dites sauvages.

Et les autres légumes…
> Les poireaux, ce sont les rustiques de l’étape !
> Les choux sont les incontournables des menus d’hiver.

ET QUELQUES FLEURS !
Tonifiez votre jardin avec des espèces qui fleurissent en période hivernale.

Les classiques
> La bruyère erica plantée entre août et octobre fleurira jusqu’en mars.
> Les pensées (variété d’hiver ou variété vivace comme les Viola cornuta), semées en juin-juillet, apprécieront un petit paillage pour protéger leurs racines dans les régions les plus froides.
> Les primevères annuelles sont très florifères, les vivaces le sont moins.
> Les pâquerettes pompons, blanches ou roses, fleurissent d’octobre à mai.
Les bulbes
> Ccrocus, narcisses précoces, perce-neige, scilles de Sibérie, cyclamen de Naples… Ils se plantent au nord ou à l’est et peuvent, sous les climats doux, fleurir jusqu’en décembre.

Les originales
> Certaines clématites supportent jusqu’à -10 °C et fleurissent pendant l’hive.
> Le jasmin d’hiver (Jasminum nudiflorum), espèce sarmenteuse, orne de ses petites fleurs jaunes les jardins entre novembre et mars.

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