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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Une maison en bois

Confortable, esthétique, écologique et économique...

Le bois, sous le regard attentif des chercheurs qui lui découvrent de nouvelles propriétés, est en passe de devenir le matériau du futur tant pour les fabrications d’objets industriels que pour le bâtiment. Aujourd’hui, parler de bois, c’est aborder la question de la construction bioclimatique, de l’économie, de l’empreinte écologique, c’est aussi parler de qualité de vie et de santé…
Bref, autant de thèmes qui nous intéressent tous pour nos maisons ou notre ville de demain et sur lesquels l’éclairage de Justine, responsable de l’agence du constructeur « Maison de cèdre », nous sera précieux.

En introduction, petite visite chez « Maison de cèdre ». Justine nous accueille dans la maison témoin. Sa structure polygonale détermine une emprise au sol circulaire, comme une clairière au centre de laquelle trône majestueusement un poteau en hêtre des Vosges. Seul ce poteau central et les côtés du polygone sont porteurs, le cloisonnement intérieur est personnalisable et évolutif. La maison s’adapte à vos besoins, avec la possibilité de choisir le nombre de côtés du polygone ainsi que d’opter pour un, deux étages ou une surélévation de combles. La configuration circulaire offre des avantages : entrée de la lumière naturelle toute la journée, circulation de l’air et chauffage facilités, et surtout convivialité avec un vrai espace partagé autour d’un arbre ! Et l’ameublement ? Chaque côté du polygone fait 2,40 m de large : le mobilier et les fenêtres trouvent donc leur place sans problème. Côté chauffage, le poêle à granulés consomme peu pour chauffer à 21 °C. Justine nous donne un petit exemple de calcul : 300 € par an pour chauffer 135 m² entre 19 et 20 °C. Les murs de la maison sont des panneaux de bois qui abritent dans leur épaisseur une couche isolante de fibre de bois (voir photo légendée ci-contre) et l’implantation de la maison a été réfléchie pour capter le maximum d’énergie en hiver et ne pas trop se réchauffer en été ; la circulation de l’air dans les volumes intérieurs a aussi un effet de régulation thermique. Rien n’est laissé au hasard : c’est une maison bioclimatique et, au-delà de la certification HQE (haute qualité environnementale), chez « Maison de cèdre », les tests d’étanchéité pour mettre l’habitat hors d’air sont plus exigeants que la norme réglementaire de la RT2012 – qui prévoit une déperdition inférieure ou égale à 0,60 m3/h/m2.
Le test pour la Maison de cèdre se situe en moyenne à 0,20-0,35.

La sensation de confort est partout présente, la douceur de la lumière et de l’ambiance sont agréables et, très vite, nous parlons avec Justine des relations qui s’établissent entre habitat en bois et santé ; les perspectives qui s’ouvrent sont vastes et passionnantes. Au-delà de l’habitat écoresponsable, vivre dans un environnement en bois brut est un facteur de qualité de vie et de santé.

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Les points forts du bois

Le bois est un matériau bioclimatique. Il assure à la fois la stabilité de la température intérieure, donc l’isolation, tout en permettant des échanges (la respiration de la maison nécessaire à la qualité de l’air). Le bois a une durée de vie plus importante que ce que les gens imaginent (plus de 100 ans et même au-delà). Même s’il n’est pas local, le bois rétifié – c’est un bois traité à très haute température (260 °C), ce qui augmente sa résistance – est intéressant pour les extérieurs : suite à un traitement thermique excluant tout produit chimique, ce bois devient très résistant, imputrescible et non attractif pour les parasites courants. Notez que les matériaux associés au bois dans la construction (fibre de bois, ouate de cellulose, peintures naturelles bio, tuiles, pierres locales…) contribuent aussi à la performance « bioclimatique avancée ».

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L’empreinte écologique des maisons en bois

Les calculs sont complexes, ils intègrent de nombreux paramètres : prélèvement ou fabrication des matériaux, leur transport, travail et déplacements des personnes impliquées dans la construction, gestion des déchets de chantier (avant, pendant et après), matériels et équipements nécessaires au chantier… Le bilan carbone est un indicateur intéressant, voici quelques ordres de grandeur : le choix du bois réduit l’impact écologique, car il permet de stocker plus de 40 % des émissions de CO2 liées à la cons­truction, il évite l’emploi de matériaux plus émetteurs de CO2 (blocs de maçonnerie). Le choix du bois, s’il va jusqu’au chauffage (poêle à granulés), contribue à réduire les émissions de CO2 comparativement à l’électricité. Et que dire de l’ajout éventuel de panneaux solaires !

Dans tous les cas, l’empreinte écologique s’inscrit dans une réfle­xion globale qui inclut aussi le confort et le bien-être des habitants. Dans le raisonnement de l’empreinte écologique d’une maison, de nombreux facteurs interviennent : la localisation de l’habitat et l’offre de mobilité écocitoyenne, la végétalisation…

La forêt française s’étend, elle est de mieux en mieux gérée. Le dévelop­pement des constructions en bois là où cela est possible (car il faut tenir compte des termites…) demande à être anticipé pour fournir des essences locales adaptées et réduire encore l’empreinte écologique.

La RT 2012 en deux mots

Il s’agit de la réglementation thermique qui s’applique à toute construction neuve. Elle définit des exigences dans la construction et les équipements permettant de réduire la consommation d’énergie primaire (chauffage, eau chaude sanitaire, éclairage, ventilation, climatisation, équipements auxiliaires comme les pompes) à 50 kWh/m²/an.

La plus-value d’une maison en bois sur la qualité de vie et la santé

Bien sûr, pour certains aspects, la réponse est subjective, une décoration intérieure en bois naturel contribue à une ambiance chaleureuse et esthétique dans la maison, le côté nature est souvent apprécié pour son impact « détente » positif et aussi pour stimuler la concentration et la créativité. Du côté santé, diverses publications scientifiques montrent que la présence de bois dans l’habitat peut avoir des effets positifs (diminution de l’anxiété, des angoisses nocturnes, de l’insomnie…).
Au Canada, des universitaires montrent que le contexte du bois accélère la récupération après une intervention chirurgicale, d’autres qu’en régulant l’hygrométrie de l’air, le bois aurait un effet positif sur le système immunitaire et les problèmes respiratoires. Globalement, tous s’accordent pour dire qu’un espace intérieur riche en bois crée un sentiment de sécurité et de détente et a un impact positif sur notre système nerveux autonome qui assure les fonctions vitales. Partant de ce cons­tat, on aurait envie de voir des hôpitaux construits et/ou décorés avec du bois, or, c’est interdit car la surface poreuse du matériau pourrait vite constituer un réservoir à germes infectieux. Un scoop… l’École Supé­rieure du Bois de Nantes et les C.H.U. de Nantes et d’Angers se lancent dans un projet d’envergure : étudier les interactions entre le bois et les bactéries. Trois axes de recherche sont prévus : activités bactéricides et bactériostatiques du bois, activités antifongiques, observation du bois en milieu contaminé. Rendez-vous dans trois ans pour les résultats.

Une maison BBC, BEPOS ou passive, c’est quoi ?

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Une maison bioclimatique c’est quoi ?

Construire une maison bioclimatique c’est :

=> Implanter la maison en tenant compte des contraintes et du potentiel du lieu pour être dans une sobriété d’action (au moment de la construction) et d’usage (tout au long de la vie de la maison), on utilise l’existant (la pente du terrain, les matériaux locaux, par exemple…), on opte pour des matériaux biosourcés et on pense à un fonctionnement peu coûteux en minimisant les flux (vent dominant, présence d’une haie coupe-vent…). L’objectif est de se fondre dans le territoire et d’en préserver les équilibres naturels.

=> Distribuer les pièces en veillant à la cohérence entre leur destination et la sobriété d’usage visée : la pièce de vie sera exposée au sud, profitant en hiver du moindre soleil et, en été, un rideau d’arbres à feuilles caduques plantés à l’est, à l’ouest et au sud, fera un écran à renforcer éventuellement avec des auvents. Une bonne exposition des pièces fait gagner jusqu’à 20 % d’énergie !

=>Assurer le confort des habitants sur les plans thermique, hygrométrique, acoustique, visuel et respiratoire. Les parois permettent les échanges thermiques et d’humidité (« maison perspirante ») pour améliorer la qualité de l’air intérieur.

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Article écrit par Emmanuel Thevenon

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