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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Bien choisir son sapin

Sapin « maison » en matières recyclées, plante verte décorée, sapin en pot, sapin dans le jardin, sapin artificiel, pas de sapin du tout…

Comment bien choisir son sapin ?
Quel type de sapin de Noël a le moins d’impact sur l’environnement ou quel est celui qui s’inscrit le plus dans la logique du développement durable ?

Établir un écobilan
C’est une procédure assez compliquée qui demande de très nombreuses informations. Il s’agit d’analyser et d’évaluer les impacts d’un produit sur l’environnement depuis les matières premières nécessaires à sa fabrication jusqu’à la fin de vie du produit, en passant par les conséquences de son usage (transport, consommations annexes…). La prise en compte de l’énergie nécessaire au cycle de vie d’un produit sert souvent de base aux calculs et aux comparaisons, un écobilan rigoureux inclut des facteurs sociaux et environnementaux témoignant d’une analyse plus fine.

Un sapin « maison », pourquoi pas ?
Les idées ne manquent pas : branches, tasseaux de bois, grillage, matériaux recyclés. Ce qui est positif, c’est le geste de sensibilisation écologique et, le plus souvent, la valorisation de matériaux dont on ne savait que faire ; plus rarement la durée de vie de l’oeuvre.

Et le sapin artificiel ?
Ce n’est pas le champion de l’écobilan. Certes, la durée de vie du produit est son point fort et il est évoqué par ses partisans, mais cela reste de la théorie, car les Français changent en moyenne de sapin artificiel tous les 3 ans ! Cette durabilité est très loin de compenser les coûts environnementaux liés aux matériaux utilisés et au transport.

Les sapins naturels méritent-ils un blanc-seing ?
Peut-être pas, mais ils offrent des avantages importants : une biodégradabilité totale et l’absorption de CO2 au cours de leur croissance, ce qui vient compenser l’impact en gaz à effet de serre lié à leur cycle de vie ; à cela, il faut ajouter tous les autres rôles écologiques d’un arbre. Alors, comment choisir un sapin naturel dont l’écobilan soit le plus correct possible ?
– Favoriser les circuits courts ; choisir un sapin produit au plus près de chez vous. Sachez que 80 % des sapins mis sur le marché sont produits en France.
– Optez pour un sapin issu de l’agriculture raisonnée ; les sapins bio ne sont pas encore sur le marché…
Même si le consommateur n’est pas encore sensibilisé, il est important de savoir que le sapin est un produit agricole comme un autre. Sa culture peut être plus ou moins associée à l’utilisation de produits chimiques de synthèse : des engrais, des herbicides, des pesticides et des régulateurs de croissance qui permettent d’obtenir une belle forme dense et conique.
– Déculpabilisez, les sapins coupés ou en mottes sont produits de la même façon. L’impact est le même, voire légèrement en défaveur du sapin en motte dont le conditionnement (pot) et le transport représentent un coût carbone plus élevé que le sapin coupé.
– Recyclez votre sapin. En motte, replantez-le ou offrez-le à quelqu’un qui le fera. En coupe, utilisez les réseaux ou les moyens (sac à sapin de Handicap international) de collecte éthiques ; broyez-le pour faire du paillis ou portez-le en déchetterie.

Et les décorations ?
L’usage veut que l’on décore et illumine le sapin… Pour ces curieux objets utilisés 15 à 20 jours par an en moyenne, l’empreinte écologique est assez importante…

Que faire ?
– Interdisez-vous la neige artificielle ou le coton non bio qui la simule.
– N’achetez plus de décorations plastifiées et brillantes, leur écobilan est prohibitif.
– Achetez des décorations en matériaux naturels avec vigilance… Un petit Père Noël en coton peut avoir un impact environnemental désastreux.
– Évitez de racheter chaque année quelque chose, faites le tri, vous devriez avoir tout ce qu’il faut, quitte à procéder à un léger relooking.
– L’illumination peut être modérée et économe ; pensez LED !

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