Soins esséniens, soins de demain

Venue de loin, la thérapie essénienne trace discrètement son chemin. En France, Anne Givaudan et son mari médecin contribuent à la faire connaître. Rencontre avec une thérapeute et un anesthésiste qui utilisent ces soins énergétiques avec succès…

Laurence Imhoff utilise les soins esséniens depuis plus de 10 ans, et le bonheur qu’ils lui procurent est sans cesse renouvelé. Comme souvent, c’est la lecture d’un livre, à un moment de questionnement, qui lui a servi de déclic. « C’était en 1987, sur les recommandations d’une femme qui me massait, j’ai lu quelques-uns des livres de Daniel Meurois et Anne Givaudan, raconte-t-elle. J’évoluais alors dans un milieu artistique, très différent de ce dont il était question dans ces ouvrages. Cependant, tout ce que je lisais avait du sens et me semblait juste et vrai. »

Ce n’est qu’une dizaine d’années plus tard, alors qu’elle ne se destinait pas du tout à être thérapeute, que la femme de théâtre rencontre Anne Givaudan en Dordogne et apprend qu’une formation démarre en Haute-Savoie ! Les dés sont jetés. Trois ans plus tard, la conteuse devient thérapeute essénienne. 

Lecture d’aura, prâna et massage

« Une consultation démarre toujours par un entretien qui me permet de mieux cerner la personne qui consulte et de connaître ses attentes, résume-t-elle. Ensuite, une lecture d’aura me donne les indications nécessaires et importantes en fonction de ce que je détecte dans ses corps subtils. » Ce travail préliminaire relie la personne à elle-même en lui faisant prendre conscience de ses pensées. Car toute maladie démarre là ! Émotions et pensées créatrices prennent forme dans les corps mental et émotionnel, avant de descendre dans le corps physique.

Allongé sur une table de massage, le ou la patiente reçoit ensuite les soins qu’utilisaient les Esséniens (lire l’interview d’Anne Givaudan dans l’encadré). « Je travaille avec l’énergie, présente autour de nous, que je capte, condense et renvoie, à travers mes mains, sur les endroits qui en manquent, explique la thérapeute. Il existe différents « protocoles » – nous pouvons aussi bien accompagner une naissance, avec une future maman, qu’un mourant. On peut également revenir sur une naissance difficile, libérer d’une addiction, etc. J’utilise également des huiles essentielles que j’applique sur certains points ou chakras. »

La maladie est une indication du corps ; elle donne un signal de dysfonctionnement né d’une forme-pensée erronée : la première étape consiste donc à la comprendre.

Sons et implication

Laurence se met également à l’écoute des sons qui émanent du corps subtil. Chaque organe vibre à une note spécifique et si l’un d’eux dysfonctionne, il faut « réaccorder l’instrument » en émettant le son correspondant.

Mais, le plus important pour la Suissesse est l’implication du patient. Lorsque celui-ci a pris conscience de ses pensées, il peut les modifier pour retrouver la réconciliation avec soi et son histoire. À lui ensuite de poser des actes bénéfiques pour lui. Les soins l’accompagnent et permettent simplement de libérer des mémoires. « On n’enlève rien ! précise Laurence. Nous ne prescrivons rien non plus. Tout au plus, la personne repart avec des actions à poser – une méditation ou autre chose qui lui permet d’être active de sa guérison. »

Les résultats sont excellents… mais, attention, ce n’est pas une médecine d’urgence ! « Il arrive même que l’on échoue, constate la thérapeute. Certaines personnes pensent que l’on va retirer leur problème. Non ! Nous soignons les blessures de l’âme, libérons les blocages, ce qui permet de faire de nouveaux choix. » La participation active des personnes est primordiale.

En clinique aussi…

Le Dr Olivier Abossolo est anesthésiste-réanimateur dans une clinique d’Avignon. Il a lui aussi été formé à la thérapie essénienne, après un cheminement qui passe également par la lecture !

« J’avais lu « Médecin des trois corps », de Janine Fontaine, se souvient-il, et voulais me former à sa technique. Je lui ai écrit, mais elle n’a jamais reçu le courrier ! » Le hasard a voulu que le médecin tombe sur un livre d’Anne Givaudan, un jour, dans une librairie. Un premier stage le convainc qu’il a trouvé là quelque chose qui correspond à sa quête. Il continue donc la formation.

Aujourd’hui, le Dr Abossolo arrive à concilier les deux médecines, à combiner ses deux pratiques – conventionnelle et alternative. « Cette médecine intégrative, c’est-à-dire les thérapies naturelles associées à l’allopathie, apporte énormément de confort aux malades. De plus, ses effets sont validés par des études », explique celui qui ne cherche jamais à convaincre.

Les soins esséniens font partie de sa panoplie de thérapeute/médecin, au même titre que l’aromathérapie ou l’homéopathie. « Tout est fait dans la transparence ! précise-t-il. En accord, bien sûr, avec le patient, mais aussi avec les chirurgiens et le personnel soignant. »

Fini, donc, le temps où le malade donnait son pouvoir à la médecine. À présent, et grâce à des thérapies comme celle-ci, il semble que l’on se dirige vers des soins holistiques qui responsabilisent la personne en voie de guérison. Surtout si ces soins sont prodigués avec le cœur…

EN SAVOIR PLUS

LIRE
Pratiques esséniennes pour une nouvelle Terre – Sons esséniens – Lecture d’auras et soins esséniens – Formes-pensées, découvrir et comprendre leurs influences sur notre santé et sur notre vie, T1& 2, d’Anne Givaudan (Tous ces ouvrages sont parus aux Éditions S.O.I.S.) ;
Le Grand livre des thérapies esséniennes et égyptiennes, de Daniel Meurois et Marie Johanne Croteau (Éditions Le Passe Monde).

CONTACTS
– Laurence Imhoff : douceterre@gmail.com ; prix d’une consultation : 70 € ; mais il est aussi possible qu’elle demande au patient de définir un montant juste pour lui ou des compléments par un échange de services.
– Une liste des thérapeutes formés (40 jours) par Anne Givaudan & Antoine Achram est disponible à Aura Sois – L’Essenie – 24580 Plazac
Tél : 05 53 51 19 50 – Site Internet : www.sois.fr

Rebelle-Santé : Anne Givaudan, pouvez-vous nous dire qui étaient ces Esséniens ?

Anne Givaudan : Considérés comme les meilleurs thérapeutes du Moyen-Orient, les Esséniens étaient un petit groupement de juifs vivant en Judée il y a 2000 ans. Il y avait des monastères, comme à Qumrân, mais la plupart vivaient dans des petits villages. Tout était basé sur l’échange. Les enfants qui avaient des capacités de guérison étaient envoyés au Mont Carmel où les garçons suivaient un enseignement de 7 à 14 ans. Les filles, elles, étaient formées par un maître, un sage du village. Ils connaissaient l’anatomie physique et subtile de l’Homme. Grâce à un équilibre à la fois physique et spirituel, ils vivaient longtemps. Ils connaissaient bien les plantes.

Les Esséniens avaient des coutumes et une philosophie de vie différentes concernant la nourriture, le jeûne, les soins et la façon de voir la vie.

On en sait désormais un peu plus sur ces êtres à part grâce à des manuscrits – dits « de la mer Morte » – découverts par un Bédouin en 1947.

Expliquez-nous comment vous avez retrouvé ces pratiques ?

Avec mon premier mari, nous avions la capacité de faire des sorties hors du corps ; ces voyages astraux nous ont permis de retourner dans la mémoire du temps que l’on appelle « annales akkashiques » et de retrouver tous ces enseignements que l’on a décrits dans un 1er livre, De mémoire d’Essénien. 
Après une telle expérience, ma mémoire s’imprègne de telle façon que, dans les 3 ou 4 jours qui suivent, je peux rapporter tout ce que j’ai vécu de façon fidèle parce que c’est comme un film qui se déroule.
On ne souhaitait pas vraiment enseigner, mais beaucoup de personnes nous l’ont demandé ! Notre objectif, grâce à ces soins, est d’arriver à une médecine préventive et à une véritable guérison.
Précisons qu’à l’époque, cette médecine était reconnue au même titre que la médecine chinoise ou ayurvédique. Il y avait d’ailleurs de nombreux échanges avec d’autres pays – d’où les termes de chakras et nadis que nous utilisons.

En conclusion, disons qu’être « essénien », cela signifie regarder avec le cœur, au-delà de l’apparence…

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