Aider mon chat à accepter sa nouvelle vie

Le changement, c’est peut-être maintenant pour votre chat, mais rien ne dit qu’il va apprécier un déménagement ou l’arrivée d’un tiers au foyer. Or, s’il stresse, c’est votre mobilier qui risque de sentir le changement passer !
Tous les chats ne sont pas des obsessionnels compulsifs notoires, mais il faut bien avouer que la nature leur en a donné quelques traits caractéristiques ! Ils passent beaucoup de temps à marquer leur territoire pour se rassurer et c’est encore pire en cas de changement. C’est pourquoi la moindre petite nouveauté – ne serait-ce que du mobilier – peut perturber les plus psychorigides d’entre eux. Alors, s’il s’agit d’un gros chamboulement remettant en cause leur territoire (partiellement ou en totalité), voilà qui peut vite virer au cauchemar !
Vous déménagez…
C’est quoi le problème ?
Votre chat va soudainement perdre tous ses repères, notamment ses petites odeurs qu’il avait eu tant de mal à répandre partout sur son territoire en se frottant contre les meubles et en griffant son griffoir. C’est encore pire si vous passez d’une maison avec jardin (où il aimait aller) à un appartement dont il ne pourra sortir, car l’ennui ne peut qu’aggraver son stress.
Comment anticiper ?
Un déménagement est déjà bien assez stressant sans en rajouter en changeant tout le mobilier : gardez sa litière, son griffoir, sa gamelle et si possible le vieux meuble où il aimait se blottir pour piquer un roupillon.
Frottez des compresses sur ses joues pour y déposer ses phéromones et juste avant son arrivée dans votre nouvel habitat, scotchez ces compresses en des points stratégiques de son passage (couloirs, salon, etc.), afin qu’il retrouve son odeur. Il prendra le relais en se frottant lui-même contre les pieds de meuble. Il existe aussi des sprays diffusant des phéromones apaisantes de chats (Feliway®), qui reposent sur le même principe.
Essayez enfin de regrouper vos cartons dans une même pièce (ou dans un même coin de la pièce) pour éviter d’envahir tout son nouveau territoire. Et même si le déménagement vous prend du temps, gardez-en pour jouer avec votre chat !
Et si ça se passe mal ?
Le risque, c’est qu’il emploie les grands moyens pour marquer son territoire : griffades et marquage urinaire. Dans ce cas, ayez le réflexe homéopathie : par exemple, Staphysagria (en 15 CH, 5 granules par jour) est le médicament de choix des chats qui dégainent leurs griffes sur vos meubles, et Nux vomica (en 15 CH, 5 granules par jour), celui des chats qui recourent au marquage urinaire associé.
Un conjoint ou un bébé rejoint votre foyer…
C’est quoi le problème ?
L’arrivée d’un tiers entraîne forcément des changements d’habitudes, soit parce que le nouveau venu « squatte » son lit, sa pièce ou son fauteuil préférés, soit en raison du bruit (un bébé crie), soit parce que vous êtes moins disponible pour lui.
Comment anticiper ?
Si votre chat avait l’habitude de passer beaucoup de temps dans la pièce qui va devenir une chambre de bébé, n’attendez pas que ce dernier soit là pour lui en interdire l’accès. Déplacez plutôt son coussin préféré afin qu’il prenne l’habitude de s’installer ailleurs, là où personne ne viendra le déloger. Et quand le nouveau venu s’installe, ne forcez pas le contact : c’est à votre chat de décider quand il aura envie de descendre de l’étagère ou du haut de meuble où il s’est placé pour l’observer. Quand il viendra frotter ses joues contre les jambes du nouveau venu (ou le berceau pour un bébé), vous saurez que c’est gagné.
Et si ça se passe mal ?
Il existe des phéromones dites d’allomarquage (Felifriend®) à mettre sur le nouveau venu ou ses vêtements pour le rendre plus « amical » aux yeux de votre chat. Il faut quand même faire preuve de patience : jusqu’à un mois avant de voir les premiers résultats.
Vous faites l’acquisition d’un chat…
C’est quoi le problème ?
Un chat est un animal territorial. S’il est le seul félin chez vous, il se forge un territoire dans votre foyer avec des endroits auxquels il tient plus que tout (généralement là où il dort et là où il mange), ainsi que des endroits moins stratégiques. Quand arrive un second félin, ce territoire auquel il tenait tant peut être remis en question, d’où feulements, crachats, voire tentatives d’intimidation de l’intrus et marquages territoriaux (griffades, urines) pour lui signifier que l’emplacement est déjà pris.
Comment anticiper ?
Faites stériliser vos deux félins si ce n’est déjà fait, car les tensions sont souvent plus vives entre chats (ou chattes) pubères et non stérilisés. Frottez les joues de l’un avec une compresse que vous utilisez pour frotter ensuite le dos de l’autre (et inversement) ou utilisez du Félifriend®.
Et si ça se passe mal ?
Lorsque l’un des chats est tellement terrorisé par l’autre qu’il ne s’alimente plus, ne se toilette plus et fait ses besoins sous lui, il faut rapidement consulter car il en va de la vie du chat : la médicalisation est alors incontournable pour désinhiber le chat trop timoré et calmer le chat trop agressif.
Dans toutes les autres situations, de loin les plus fréquentes, n’intervenez surtout pas car vous ne feriez qu’empirer les choses. En effet, après quelques jours ou semaines d’explications houleuses (feulements et crachats), ils finissent par se repartager le territoire, s’accepter, voire même devenir inséparables !
Vous faites l’acquisition d’un chien…

C’est quoi le problème ?
Pour le chien qui est un animal social, il n’y a pas de problème (à moins d’avoir été « dressé » pour courser les chats, ce qui est une très mauvaise idée). C’est plutôt le chat qui risque de ne pas apprécier son arrivée, au même titre que si vous avez un nouveau petit ami ou un bébé : pour lui, le chien est un intrus comme un autre.
Comment anticiper ?
Votre chien doit être parfaitement sociabilisé aux chats, quitte à passer par un éducateur canin pour cela. En effet, s’il reste assis et très calme à l’approche de votre petit félin, ce dernier n’aura pas de mal à l’adopter alors que si le chien hurle, aboie et le course (même pour jouer), il risque surtout de prendre peur à jamais.
Et si ça se passe mal ?
Avec des phéromones d’allomarquage, de l’homéopathie en cas de marquage et de la patience, cela finit toujours par s’améliorer. Au pire, le chat ignore le chien et ne l’approche pas. Au mieux, ils deviennent les meilleurs amis du monde !