Des recettes naturelles avec le chardon-Marie
« Chardons sont salade pour l’âne », mais pas seulement pour lui ! Certains sont aussi comestibles, pour nous, les humains, comme le Silybum marianum aux feuilles épineuses vert pâle marbrées de blanc (caractéristique qui évite la confusion avec d’autres chardons).
Le chardon-Marie est une plante d’un mètre de hauteur aux tiges florales robustes au sommet desquelles s’épanouissent de gros capitules de fleurs pourpres. Les feuilles se ramassent essentiellement au printemps, lorsqu’elles sont en rosette, mais aussi à l’automne. Elles peuvent être consommées crues ou cuites. Coupez-les avec un sécateur et ôtez leur pourtour garni de piquants (pour les tisanes, vous pouvez laisser les feuilles se faner une journée, ce qui facilitera la suppression des épines). Les capitules se récoltent avant leur floraison (gants épais et ciseaux indispensables). Le réceptacle floral se mange comme un artichaut. Les jeunes tiges (avant la floraison) se dégustent de la même façon que des cardes, et les racines comme des salsifis.
Si la dégustation de ce chardon ne vous tente pas, ses vertus thérapeutiques, elles, vous intéresseront à coup sûr. La plante contient en effet de la silymarine, à l’action hépato-protectrice, mais aussi des flavonoïdes qui participent à la santé du système cardio-vasculaire. Le chardon-Marie augmente légèrement la tension artérielle et a des propriétés anti-allergiques. Pour les tisanes, ce sont surtout la plante entière (avant la floraison complète des capitules) et les graines qui sont utilisées. Récoltez les semences (graines) en fin d’été avant leur complète maturité, dès l’envol des premières soies. Coupez les capitules et mettez-les sur ou dans un sac en papier, vous récupérerez ainsi les graines plus facilement. Ces graines sont cholagogues, elles stimulent la régénération des cellules du foie et sont un fabuleux décongestionnant hépatique. La prise de chardon-Marie à des fins thérapeutiques est déconseillée aux femmes enceintes ou allaitantes ainsi qu’avant l’âge de 18 ans. La durée maximale d’une cure est de quinze jours.
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