L’éleuthérocoque

et autres plantes adaptogènes

Pour lutter contre le stress qui détériore la santé en général et l’immunité en particulier.

La santé peut se définir comme un état dynamique qui reflète l’aptitude d’un organisme à s’adapter continuellement aux nouvelles conditions dans lesquelles il se trouve. Toute perturbation perçue par l’organisme provoque un stress, réaction d’adaptation à ce choc afin d’y résister. À la base, le stress est donc quelque chose de positif. C’est une réaction salutaire de l’organisme pour lutter contre des agressions d’ordre physique ou psychologique.

En revanche, le stress dont on parle abondamment dans les médias est le stress « négatif », celui que l’on n’arrive plus à réguler, à contrôler, et qui conduit à réagir de manière inadaptée aux sollicitations de la vie quotidienne. Il faut bien reconnaître que si on lui accorde autant d’attention, c’est parce que le mode de vie moderne multiplie les facteurs de stress : sommeil insuffisant, course contre la montre, cadences de travail éprouvantes, lumière artificielle, agressions sonores, pollutions chimiques et électromagnétiques, alimentation acidifiante, violences verbales, difficultés financières, angoisse du lendemain… Le stress devient préjudiciable à la santé lorsqu’il garde l’organisme trop longtemps sous pression. Le système immunitaire est le premier à en pâtir.

LES PLANTES ADAPTOGÈNES
Les plantes adaptogènes (ginseng, éleuthérocoque, rhodiola, schisandra…) sont classées parmi les toniques, au même titre que les plantes stimulantes (kola, maté, guarana, café…) et anti-asthéniques (notamment les plantes à vitamine C telles qu’acérola, églantier ou argousier…). Les plantes adaptogènes exercent à la fois une action stimulante (sans effet rebond) et/ou régulatrice sur le plan cérébral, neurovégétatif, cortico-surrénalien et immunitaire. Elles augmentent la résistance globale de l’organisme au stress et facilite donc le retour à l’homéostasie, à l’équilibre. Les plus remarquables d’entre elles ont un effet « harmonisant » sur l’ensemble du système PNEI, avec une action généralement plus marquée sur deux ou trois sous-systèmes. Comme si cela ne suffisait pas, certaines de ces plantes font également preuve d’une activité antivirale intéressante et plutôt recherchée en cette période de pandémie de grippe. L’éleuthérocoque appartient à cette catégorie.

L’ÉLEUTHÉROCOQUE
Également appelé ginseng de Sibérie ou racine de la Taïga, l’éleuthérocoque est un arbuste épineux de 2 à 3 m de haut, originaire de Sibérie orientale, dont seule la racine est utilisée. Ses propriétés les plus remarquables : stimulant général (physique, cérébral…), immunomodulateur, immunostimulant et antiviral à large spectre in vitro (notamment vis-à-vis du virus influenza A !). L’éleuthérocoque augmente la résistance au froid et à la fatigue et régule les taux de plusieurs neurotransmetteurs (dopamine, adrénaline, noradrénaline, sérotonine). Sur le plan de l’immunité, il stimule la phagocytose* par les macrophages et augmente le taux de lymphocytes T et d’interleukine-2. Dans la pharmacopée traditionnelle chinoise, l’éleuthérocoque est recommandé comme tonique du foie et des reins, pour fortifier les tendons et les os et pour lutter contre la faiblesse générale.

CONSEILS D’UTILISATION
En pratique, prendre quotidiennement de 1 000 à 1 200 mg de poudre d’éleuthérocoque, de préférence tôt le matin, avant le petit déjeuner. Cela représente en moyenne 3 à 4 gélules. Procéder par cures discontinues, soit 20 jours par mois pendant 3 mois maximum.
Aucune contre-indication aux doses moyennes habituellement conseillées. L’éleuthérocoque est toutefois déconseillé aux femmes enceintes et allaitantes, aux enfants de moins de 12 ans et aux sujets souffrant d’une forte hypertension (plus de 18/9). Il est également susceptible de potentialiser l’effet de l’insuline (traitement du diabète).

* Phénomène consistant en l’absorption et la digestion par les macrophages de débris cellulaires et d’éléments étrangers tels que les microbes.

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