Additifs alimentaires émulsifiants, attention pendant la grossesse

Un microbiote altéré chez un nourrisson, c’est un risque accru d’obésité et de maladies inflammatoires chroniques à l’âge adulte. Une étude, menée par l’équipe de Benoît Chassaing, directeur de recherche Inserm, dont les résultats ont été publiés dans la revue Nature Communications, montre que la consommation, par les femmes enceintes, d’émulsifiants courants comme le carboxyméthylcellulose (E466) et le polysorbate-80 (E433) pendant la grossesse, pourrait altérer significativement le microbiote intestinal du bébé dès les premières semaines de vie. Ces altérations incluent une augmentation des bactéries flagellées, qui peuvent activer le système immunitaire et déclencher une réponse inflammatoire. Chez les descendants de mères exposées aux agents émulsifiants, la communication entre le microbiote et le système immunitaire est perturbée, ce qui entraîne, à l’âge adulte, une réponse immunitaire exacerbée et une inflammation chronique. Pour Benoît Chassaing, principal auteur de l’étude, « Il est crucial de mieux comprendre comment notre alimentation peut influencer la santé des générations futures. Ces résultats soulignent l’importance de réguler l’utilisation des additifs alimentaires (…).« 

Magazine

À lire aussi

Le microbiote intestinal

Les lecteurs de notre magazine connaissent bien l’importance du microbiote intestinal sur notre santé, nos humeurs et nos comportements.
Une exposition à la Cité des Sciences, à Paris jusqu’au 4 août, s’inspire du best-seller de Giulia Enders,  »
Le charme discret de l’intestin* « en célébrant cette découverte révolutionnaire. 

Les additifs alimentaires

Pour peu qu’on se nourrisse surtout de produits achetés au supermarché du coin, on en avale du matin au soir. Ils sévissent dans les céréales du petit déjeuner, les yaourts aux fruits, les alcools, les fromages, les viandes, les plats cuisinés, le pain en tranche, les poêlées de légumes… partout ! Ces envahisseurs masqués par la lettre E, autrement dit les additifs, doivent-ils être traqués comme de dangereux malfaiteurs ?