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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Bien manger pas cher

En attendant la Sécurité Sociale Alimentaire,
on peut toujours économiser en misant sur les légumineuses !

Il y a quelque temps, j’ai eu l’occasion de voir La Sociale, de Gilles Perret. Ce film raconte la création de la Sécurité Sociale au lendemain de la deuxième guerre mondiale, grâce à laquelle les Françaises et les Français, pauvres ou riches, ont eu accès aux soins médicaux et ont bénéficié d’un revenu quand ils ne pouvaient pas travailler pour raisons de santé.

Je suis sortie de cette projection pleine d’admiration pour ces visionnaires, issus pour beaucoup du milieu ouvrier, qui ont porté cette utopie avec tant d’intelligence, de courage et de détermination. Et pleine de questions aussi : nous bénéficions encore aujourd’hui de notre Sécu, mais elle est malmenée depuis longtemps. Pourquoi nous laissons-nous déposséder de ces droits sociaux, acquis de haute lutte ? Ne devrions-nous pas plutôt lutter d’arrache-pied, non seulement pour les sauvegarder, mais aussi pour les étendre ?

Depuis 2019, il existe un collectif qui travaille à un projet de Sécurité Sociale de l’Alimentation. Ce projet, pensé sur le modèle originel de la Sécurité Sociale, défend le droit pour toutes et tous à une alimentation choisie. Il s’appuie sur 3 piliers : l’universalité, le conventionnement démocratique des produits et un financement assis sur la cotisation sociale. En d’autres termes, chaque personne, y compris les enfants, recevrait 150 € par mois pour acheter des produits alimentaires conventionnés. Les citoyennes et les citoyens décideraient démocratiquement des politiques agricoles et, pour éviter la mainmise de l’État sur le processus, le financement serait basé sur la cotisation sociale et non sur des taxes ou des impôts.

Cela permettrait de sortir de l’aide alimentaire, malheureusement toujours plus nécessaire dans notre société, qui ne règle pas le problème et suscite de nombreuses questions. Réservée aux personnes les plus démunies, l’aide alimentaire oblige celles-ci à faire la preuve de leur précarité et ne leur permet pas de choisir une nourriture de qualité. C’est aussi un moyen pour l’agro-industrie et les supermarchés de minimiser leurs pertes en refilant les surplus invendables aux pauvres, par l’intermédiaire de l’État qui les rachète sous forme de défiscalisation… et subventionne ainsi une deuxième fois l’agriculture industrielle.

Alors oui, rêvons à une société plus juste et vive la Sociale Alimentaire !

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Marc Dufumier…

L’agroécologie peut être considérée comme une discipline scientifique dont les pratiques agricoles pourraient s’inspirer pour l’équilibre des écosystèmes. Marc Dufumier a passé sa vie à voyager et à étudier les agricultures du monde entier. Président du collectif Commerce Équitable France, aujourd’hui à la retraite, il milite pour développer des systèmes agraires productifs et durables en circuits courts.

Préparer une agriculture solidaire pour l’avenir

Depuis plus de 10 ans, la coopérative Les Champs des Possibles, créée en 2009 à l’initiative du réseau des AMAP (Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne) d’Île-de-France, œuvre pour favoriser l’installation d’activités agricoles et rurales au niveau local, en militant pour le développement de l’agriculture biologique en circuits courts. Elle fédère consommateurs, producteurs, commerçants, artisans, collectivités, et invite à repenser concrètement les schémas agricoles de demain.

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