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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Bleu de méthylène, un trésor oublié 

C’est dans l’ouvrage Les clés du cancer du Dr Schwartz que j’ai découvert les secrets de ce bleu, la “plus ancienne des drogues synthétiques”, créée en 1876.

En cherchant un colorant bleu pour l’industrie textile, le scientifique Heinrich Caro en avait mis au point la formule pour l’industrie BASF. Mais voilà, en contact avec un acide, le bleu de méthylène devenait transparent. Son instabilité contraria donc sa vocation première et il ne teinta pas les tissus. En revanche, on l’utilise toujours pour colorer l’encre des stylos (celle qu’on efface avec un effaceur !). La société BASF, alors spécialiste des colorants dérivés du goudron (et aujourd’hui le plus grand groupe chimique au monde), n’a pas pour autant laissé tomber le bleu de méthylène et a testé avec succès ses effets sur la santé.

Au début du XXe siècle, une centaine de livres ont été publiés sur le sujet, rédigés par des médecins qui employaient le bleu de méthylène pour soigner bien des maladies. Il faut dire qu’il vient à bout de nombreux parasites et bactéries, et l’OMS le considère aujourd’hui encore comme un médicament de première importance (anti-infectieux). Dans les années 1930, plusieurs publications ont également fait état de ses effets antidépresseurs. Dans les années 1950, c’est comme anticancéreux qu’il a été essayé, avec succès là aussi, mais ces résultats “seront oubliés pendant près de 75 ans”. Longtemps on a employé de grosses doses de bleu de méthylène pour soigner ou de manière prophylactique. Par exemple, lors de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis l’ont donné aux soldats pour prévenir le paludisme (des doses suffisamment importantes pour leur colorer le blanc des yeux en bleu).

Aujourd’hui encore, le bleu de méthylène “est un traitement reconnu pour combattre les infections, mais à une dose plus faible (de l’ordre de 300 mg pour un adulte)”.

Les délicieuses pastilles Monléon, si efficaces contre le mal de gorge, teintaient la langue de mes enfants en bleu quand ils étaient petits. Malheureusement, elles ne sont plus vendues depuis 2011. Il devient d’ailleurs de plus en plus difficile de trouver ce produit si peu cher et si utile, et c’est auprès des magasins d’aquariophilie qu’on en trouve le plus facilement, car c’est un excellent nettoyant pour les aquariums. Attention cependant à ce qu’il soit pur – sans additifs toxiques – si vous l’utilisez pour vous soigner.

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