communauteSans
Communauté
boutiqueSans
Boutique
Image décorative. En cliquant dessus, on découvre les différents abonnements proposés par Rebelle-Santé
S’ABONNER

La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Ce qu’il faut savoir avant la pose d’un plâtre

Entorse de cheville, fracture d’une jambe, d’un avant-bras ou d’un poignet… nombreux sont les traumatismes qui se soldent par la pose d’un plâtre ou d’une résine. Très efficace en matière de consolidation osseuse ou ligamentaire, l’immobilisation peut s’accompagner de complications qu’il vaut mieux connaître avant.

L’appellation « plâtre » ne correspond plus tout à fait à la réalité des immobilisations posées dans les services d’urgence, dans la mesure où ce ne sont plus simplement des plâtres qui sont posés, mais aussi et surtout des résines. En effet, les bandes traditionnelles de plâtre ont été progressivement remplacées par des bandes de résine synthétique (à base de polypropylène) qui se posent de la même manière que les plâtres. Bien que plus légères que le plâtre, les résines ne sont pas dénuées d’inconvénients. Elles sont souvent plus mal tolérées que les plâtres, car trop rigides lorsqu’un œdème survient après leur pose. En outre, elles n’épousent pas bien les contours de l’articulation, au contraire du plâtre. Enfin, leurs bords coupants peuvent causer des blessures lorsque le bourrelet de confort n’a pas été correctement réalisé.

D’abord, diminuer l’œdème…

S’il est normal de continuer à souffrir de sa fracture ou de son entorse après la pose de l’immobilisation, il est en revanche absolument anormal de souffrir davantage ! Bien souvent, la douleur est liée au développement d’un œdème qui entre en conflit avec l’immobilisation trop rigide pour se déformer. Raison pour laquelle les médecins urgentistes retardent souvent la pose d’une immobilisation dans les pathologies à fort développement d’œdème, comme l’entorse de cheville. Dans un premier temps, on jugule l’œdème par des pansements à l’alcool ou l’application de glaçons. L’immobilisation est posée quelques jours après, lorsque l’œdème est bien contrôlé. Enfin, posée trop tôt, l’immobilisation risque de flotter lorsque l’œdème se sera résorbé, d’où un risque de frottement et donc d’irritation cutanée.

Avant la pose

Qu’il s’agisse d’un plâtre ou d’une résine, l’immobilisation est toujours précédée par la pose d’une chaussette en jersey à même la peau. Le praticien enroule ensuite autour de la jambe une bande en mousse synthétique ou en coton, qui va matelasser la jambe et la protéger du contact direct du plâtre, de la résine et des arêtes qui peuvent irriter la peau. Puis les bandes de plâtre, préalablement trempées dans de l’eau pour les ramollir ou les bandes de résine sont appliquées sur la zone concernée. L’immobilisation en résine sèche en quelques heures, contre 24 à 48 heures pour les bandes plâtrées.

Démangeaisons

Des démangeaisons et une sensation d’irritation sont habituelles dans les jours qui suivent. Du fait de l’impossibilité de soigner une plaie, le plâtre nécessite l’absence de lésion cutanée. Il est toutefois possible dans certains cas de « fenêtrer » le plâtre, autrement dit d’ouvrir le plâtre en regard d’une plaie afin d’effectuer des soins, une ouverture pratiquée lorsque le plâtre (ou la résine) est sec.

Phlébite

Une phlébite du mollet, autrement dit le développement d’un caillot dans une veine du mollet, est toujours à craindre après une immobilisation de la jambe ou de la cuisse. Elle se manifeste par une douleur dans le mollet. Attention à l’embolie pulmonaire, parfois mortelle, lorsqu’une partie du caillot se détache pour venir obstruer une artère pulmonaire.

Bon à savoir :

>    En cas d’immobilisation de jambe, la prescription d’anticoagulants est indispensable.
>    Respectez le temps de séchage préconisé avant de prendre appui (lorsqu’il est autorisé).
>    Ne peignez pas le plâtre ou la résine, au risque d’entraver l’évaporation de l’eau ou d’avoir un plâtre qui ne sèche pas.
>    Évitez de vous gratter sous le plâtre avec une aiguille à tricoter (risque de plaie).
>    Ne mouillez pas l’immobilisation et ne la séchez pas artificiellement.
>    Pour éviter l’œdème, ne laissez pas pendre votre membre. Pour la jambe, surélevez votre pied dans le lit avec un oreiller.
>    Bougez régulièrement vos extrémités.
>     … et consultez votre médecin sans tarder en cas de douleur sous le plâtre ou si vos extrémités changent de couleur ou deviennent froides.

Pour lire la suite

Déjà abonné·e, connectez-vous !

Magazine

À lire aussi

L’embolie pulmonaire

Un point de côté en bas des côtes, un essoufflement, une toux ou encore une petite poussée de fièvre, le tout dans un contexte de plâtre de la cheville ou d’intervention chirurgicale, il n’en faut pas beaucoup plus pour évoquer une embolie pulmonaire.

Inscrivez-vous à
Pour ne rien rater
Notre lettre info
1 à 2 envois par mois