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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Crise sanitaire : sortir des fausses solutions

Une autre approche est possible

À peine sortis de deux années éprouvantes, nous voici de nouveau confrontés de tous côtés à des problèmes de santé publique : le Covid n’a visiblement pas dit son dernier mot, l’épidémie de grippe semble être plus redoutable que jamais, le nombre de cas de bronchiolites est en nette augmentation, le streptocoque A, jusque-là responsable de simples angines, devient potentiellement mortel et on voit même réapparaître des maladies oubliées comme la tuberculose… Si l’on ajoute à cela l’engorgement des hôpitaux, les problèmes d’approvisionnement en médicaments et les grèves de médecins, les autorités médicales (et dans la foulée nos gouvernants) ne savent plus à quels saints se vouer.

Peut-être est-ce parce que, justement, ils ne se tournent pas vers les “bons saints”, misant tout sur la protection et l’assistance médicamenteuse.

Fausses solutions

La situation actuelle est en partie due à cette mauvaise orientation. Les médecins eux-mêmes expliquent que l’accroissement du nombre de bronchiolites, par exemple, serait dû, notamment, à ce qu’ils appellent une “dette immunitaire” : les organismes ayant été surprotégés pendant deux ans (masques, confinement, gestes barrières), leur système immunitaire s’est endormi et, du coup, il est devenu moins apte à faire face.

Cela vaut non seulement pour la bronchiolite mais aussi pour tout autre agresseur, que ce soit le Covid, la grippe ou n’importe quel microbe ou virus.

On a une autre belle illustration de cet effet pervers de la surprotection avec ce qui s’est passé en Chine suite à la politique du “zéro Covid”. Dès que les mesures d’isolement ont été levées, le pays s’est retrouvé avec une explosion record de cas graves.

Trop de protection affaiblit, c’est une loi de la nature. Les chats domestiques sont moins résistants que les chats de gouttière, les vaches qui rentrent le soir à l’étable ont plus de problèmes de vêlage que celles qui dorment dehors. L’animal nommé “paresseux” est lent parce qu’il n’a pas besoin de se défendre, vivant dans un environnement sans prédateurs.

La deuxième arme utilisée par les autorités médicales, c’est le traitement médicamenteux, avec pour fer de lance la vaccination. Sans rentrer dans la polémique, force est de constater que, même si celle-ci a pu sauver des vies, elle n’a évidemment pas eu les effets escomptés (et proclamés). La crédibilité du fameux “protégez-vous, protégez les autres” a gravement pâti de la flambée de cas apparus avec le variant Omicron sur une population pourtant largement vaccinée à l’époque. Quasiment tout le monde, vacciné ou pas, a alors été, à un moment ou à un autre, contaminé (et la plupart du temps, cela n’avait d’ailleurs pas de conséquences dramatiques).

En fait, ce variant Omicron a plutôt été un “mal pour un bien” : sa forte contagiosité, ajoutée à sa plus faible dangerosité, a permis à une majorité de la population de renforcer son immunité naturelle. Cela a permis également d’être moins crédule face au discours officiel qui, au moment même où le virus, de toute évidence, échappait à la vaccination, continuait de marteler que la seule solution était une vaccination massive de la population (avec l’instauration du pass vaccinal).

Malheureusement, les autorités médicales ne tirent visiblement pas la leçon de leur propre constat sur les effets pervers de la surprotection et l’efficacité très relative de la vaccination. Elles continuent inlassablement de répéter le même discours. On peut se demander pourquoi.

En fait, indépendamment de la puissance du lobby pharmaceutique, la médecine officielle ne voit pas d’autres moyens de se défendre face à un virus ou à un microbe que la protection par une isolation physique (masques, gestes barrières, voire confinement) ou par un traitement médicamenteux.

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Coline Serreau

La réalisatrice multi talents revient sur le devant de la scène avec un livre très personnel : #colineserreau*. Elle évoque ses combats, son passé, ses passions, ses convictions. Elle y partage son insatiable curiosité et son regard affûté sur notre société. Rencontre.

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