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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Dépakine : pas pour les femmes enceintes

Une partie de bras de fer se joue actuellement entre le laboratoire Sanofi et l’État

Qui va indemniser les familles des enfants porteurs de malformations à cause du valproate (molécule de la Dépakine) qu’a pris leur mère pendant la grossesse ?
Ce médicament du laboratoire Sanofi, prescrit en cas d’épilepsie, est responsable parfois de graves troubles chez l’enfant à naître : troubles du comportement, sens altérés… Or, le PDG de la filiale française de Sanofi, répondant à des parents dont les enfants sont touchés par ces effets iatrogènes (conséquences d’un traitement), les renvoie vers l’État :

Nous nous permettons de vous rappeler que les aléas thérapeutiques, notamment iatrogènes, sont pris en charge par l’Oniam (Office national d’indemnisation des accidents médicaux) qui propose une procédure rapide d’indemnisation qui devrait pouvoir répondre à vos attentes et à celles des familles touchées par de telles situations. »

Bref, c’est l’État qui doit payer.
Les autorités ont largement laissé traîner l’affaire, c’est ce qu’a constaté l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) :

À compter des années 2000, les observations de retard de développement et de troubles du spectre de l’autisme touchant certains enfants exposés in utero motivent des études prospectives (…) dont les résultats confirmeront le surrisque de troubles de développements cognitifs et comportementaux attribuable au valproate à compter de 2009. On peut considérer qu’en 2004, l’accumulation des signaux justifiait des mesures d’information à l’attention des prescripteurs et des patients. »

Sanofi affirme avoir informé les autorités de la possibilité de troubles neuro-comportementaux chez les enfants exposés in utero en 2003-2004 et attribue à l’Agence du Médicament la non-information des femmes enceintes qui ne l’ont été qu’à partir de 2015. Simple négligence ou conflits d’intérêts, quoi qu’il en soit, des enfants trinquent lourdement aujourd’hui.

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