Des recettes naturelles avec le safran

Le safran, Crocus sativus, est une petite plante vivace à bulbe qui ressemble aux crocus bleu-violet du printemps mais dont la floraison s’étale d’octobre à novembre. C’est à cette période, dès leur épanouissement, qu’il faut récolter les longs stigmates rouge foncé qui, une fois séchés, laissés tels quels ou réduits en poudre, donneront l’épice, le safran, à l’arôme puissant. Dioscoride et Pline l’utilisaient pour calmer la toux, provoquer l’urine mais aussi pour “exciter à l’amour”. Dans l’Antiquité, on pensait qu’il suffisait d’en boire une tisane ou d’en porter sur une couronne pour éviter l’ivresse. Ses vertus sont multiples : consommé régulièrement, il réduit l’appétit, aide à maintenir l’humeur au beau fixe, améliore la mémoire, protège le foie, aide à lutter contre la dégénérescence visuelle, serait aphrodisiaque (en stimulant la circulation du sang), aurait des propriétés anti-cancéreuses, etc. Les principes actifs du safran se cachent dans ses pigments (dont la crocine et la crocétine, des anthocyanosides qui normalisent le taux de sérotonine, hormone de la sérénité) et dans son essence aromatique contenant du safranal à l’action antidépressive. Achetez de préférence votre safran en officine, en herboristerie ou directement chez un producteur près de chez vous, car il est sujet à toutes les fraudes, surtout en poudre (ajout de fleurs de carthame, de souci, de barbes de maïs, de curcuma, etc.). Une ingestion en quantité trop élevée (5 g par jour, une petite fortune…) est toxique, mais aucune inquiétude à avoir quand on suit les doses thérapeutiques.
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