« En parler, c’est faire le premier pas. »

Rencontre avec Joseph Hamani, auteur de Santé mentale. Viens, on s’en parle ! (éditions Solar)
Après de dures épreuves, Joseph Hamani a souffert d’une dépression. Une tempête invisible qui a bouleversé sa vie, jusqu’à ce qu’il fasse le premier pas : en parler. Accompagné par des professionnels de santé, il a pu remonter la pente. Désormais à la tête de son propre média On parle de tout sur les réseaux sociaux, il a choisi de faire aussi parler les autres. Aujourd’hui, avec son livre, il veut dépasser les frontières du virtuel. Son objectif : aider ceux qui en ont besoin… Et plus que jamais, montrer que parler de sa santé mentale est un acte de courage.
Perte d’énergie, insomnies, baisse de libido et moins quatre kilos sur la balance en peu de temps… Il y a plus de 10 ans, Joseph voit apparaître tous ces symptômes et ne comprend pas ce qui lui arrive. Lui qui adore aller à la salle de sport décide d’en parler à ses coachs. Ils lui conseillent de mieux manger et d’améliorer son rythme de sommeil, mais c’est tout. À l’époque, personne ne parle de santé mentale. Pourtant, Joseph ressent bien que ses symptômes physiques ne sont pas dus à une simple fatigue passagère ou à un mauvais mode de vie : « En l’espace de quelques années, j’avais perdu mon père d’une crise cardiaque, puis perdu ma grand-mère brutalement à la suite d’une erreur médicale. Ensuite, ma mère a souffert d’une double hernie discale et a fait un burn-out. Malgré tout ça, j’ai continué à avancer : j’ai passé mon bac, puis fait un BTS… Je ne me suis jamais arrêté pour prendre soin de ma santé mentale. »
Se tourner vers des professionnels
Finalement, Joseph consulte son médecin généraliste, qui l’oriente vers des professionnels de santé mentale. Il va voir deux psychiatres différents, puis trois psychologues avant de trouver celui avec qui il a le meilleur feeling. Le diagnostic tombe : il fait une dépression nerveuse. Il se voit alors prescrire des antidépresseurs, mais se refuse à les prendre : « Pour moi, ces médicaments étaient forcément mauvais. Je voyais uniquement la liste des effets secondaires, sans regarder leurs bienfaits. » Les choses s’aggravent, il a envie d’en finir. Là, il se rend à l’évidence : s’il veut pouvoir s’en sortir, il faut qu’il passe par la case médicaments : « Je me suis dit que, finalement, tout était mieux que d’avoir envie de se foutre en l’air ! » Accompagné par son psychiatre, il essaie quatre antidépresseurs différents avant de trouver celui qui lui convient. Sa dépression dure entre trois et quatre ans en tout, mais petit à petit, il se sent beaucoup mieux.
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