Encouragez votre maire à sauver les abeilles : il peut le faire !
Les abeilles sont aussi concernées !
Dans la loi « biodiversité » du 20 juillet 2016, en effet, le principe d’une interdiction de l’utilisation des insecticides néonicotinoïdes, qui déciment les colonies d’abeilles, est enfin voté. Mais ce ne sera qu’en 2018… avec des dérogations possibles jusqu’en 2020 !
Pourtant, près de 30 % des ruches sont menacées et 300 000 colonies d’abeilles disparaissent chaque année. Malgré ces chiffres, entre 2013 et 2014, la vente des cinq principaux insecticides tueurs d’abeilles a augmenté de 31 % !
Il est donc urgent de faire quelque chose, avant 2018 ! Comme l’écrit l’association Agir pour l’Environnement, il y a une bonne nouvelle : votre maire peut agir dès demain !
Il a le pouvoir d’adopter un arrêté local interdisant l’utilisation des insecticides néonicotinoïdes à proximité des ruches et ce, afin de limiter le préjudice subi par les apiculteurs. Agir pour l’Environnement et l’Union Nationale de l’Apiculture Française ont rédigé un vœu et deux projets d’arrêtés types que votre maire peut soumettre à son conseil municipal.
Voici ce que vous pouvez demander à votre maire pour obtenir, au niveau local, ce qui finira par se mettre en place (mais bien tard) au niveau national :
– Le vœu consiste à envoyer un signal politique à l’État concernant l’intérêt que porte la commune à la protection des insectes pollinisateurs. Comme les autres textes, il peut être adopté par des communes de tailles très différentes.
– Le premier arrêté, qui peut être adopté indépendamment, apporte un minimum de transparence en créant un registre municipal où seront indiqués les dates, lieux et types de produits utilisés, et instaure des distances à respecter vis-à-vis des sites accueillant des personnes vulnérables.
– Un second arrêté plus ambitieux interdit dans un rayon de trois kilomètres autour des ruches l’utilisation des insecticides tueurs d’abeilles.
Les deux arrêtés représentent un acte politique fort mais ils sont plus risqués juridiquement et le préfet pourra en demander le retrait. »
Àvos stylos !
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