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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Faire un prick-test

Pour identifier un allergène

S’agit-il d’une allergie à la poussière ? Aux poils de chat ?
À un aliment ? Aux graminées ? Autant de questions soulevées en cas d’allergie lorsque l’on vit dans un environnement multiallergisant.
C’est tout l’intérêt du prick-test, un test cutané qui permet d’identifier l’allergène responsable en quelques minutes.

Rhume des foins, conjonctivite, plaques rouges sur la peau, éternuements en rafale… sont des signes habituels d’allergie. Si le diagnostic d’allergie est relativement facile à faire, identifier l’allergène responsable l’est beaucoup moins, dans la mesure où, bien souvent, il existe plusieurs « suspects ». C’est tout l’intérêt du prick-test, l’un des tests cutanés les plus pratiqués (voir encadré). Il permet d’identifier les allergènes alimentaires, mais aussi respiratoires (poils d’animaux, pollens, acariens, etc.) afin – et c’est tout l’intérêt – de les supprimer de son environnement lorsque c’est possible.

L’allergie, comment ça marche ?

La réaction allergique est complexe. Schématiquement, elle est liée à une réaction excessive du système immunitaire dirigée contre une substance étrangère à l’organisme et qu’on appelle allergène. Les globules blancs sont au centre de cette réaction en cascade :

• Dès le premier contact, l’allergène est repéré et absorbé par les macrophages (un type particulier de globules blancs).

• Le macrophage porteur de l’allergène est mis en contact avec les lymphocytes T. Ces autres globules blancs stimulent la prolifération d’un autre type de lymphocyte, les lymphocytes B.

• Ces lymphocytes B se transforment ensuite en plasmocytes qui produisent des anticorps appelés immunoglobulines E, ou IgE, que l’on peut doser par une prise de sang.

• Les IgE se fixent sur les mastocytes et les basophiles, des globules blancs chargés d’une substance vaso-active, l’histamine, responsable des manifestations allergiques.

En pratique

Le prick-test consiste à reproduire la réaction allergique sur la peau (rougeurs, boutons, démangeaisons…). On fait pénétrer dans la peau plusieurs allergènes en des points distincts (et marqués), et on observe la réaction cutanée dans les 10 à 20 minutes qui suivent. L’allergologue dépose donc plusieurs gouttes d’allergène sur la peau de la face antérieure de l’avant-bras (la peau y est plus sensible) qu’il fait entrer avec un petit stylet en plastique, à l’instar du test tuberculinique dans la recherche de l’efficacité du vaccin BCG contre la tuberculose (intradermoréaction). Le prick-test est indolore. Une papule (gonflement) ou une rougeur importante (qui sera mesurée) témoignent de l’existence en quantité importante d’IgE.

Autres tests en cas d’allergie

• Le dosage des IgE. Un dosage élevé est compatible avec une allergie.

• Le patch-test. Comme le prick-test, le patch-test explore notamment les causes d’eczéma et d’urticaire.

*

• Le dosage des éosinophiles.

• L’intradermo-réaction permet de rechercher un allergène spécifique.

Bon à savoir

Le prick-test se pratique dans un cabinet d’allergologie ou à l’hôpital. La semaine qui précède l’examen, il est conseillé de ne pas prendre d’antihistaminiques qui pourraient fausser le résultat. Il en est de même des anti-inflammatoires et du paracétamol dans les deux jours qui précèdent. Le risque de réaction générale est très rare. Pour autant, il est possible qu’une réaction locale soit excessive ou persiste plusieurs jours.

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