communauteSans
Communauté
boutiqueSans
Boutique
Image décorative. En cliquant dessus, on découvre les différents abonnements proposés par Rebelle-Santé
S’ABONNER

La santé naturelle avec Sophie Lacoste

L’ « encampement du monde »

Habiter le campement est un ouvrage important, plus qu’un catalogue de l’exposition du même nom, qui vient de s’achever à la Cité de l’architecture de Paris. Ce livre collectif invite plusieurs chercheurs dans une synthèse des différentes réflexions qui visent à penser l’ « encampement » du monde, selon l’expression de Michel Agier, une notion qui touche dans l’actualité, les drames de tous les réfugiés, exilés, déplacés à l’échelle planétaire. La notion de campement s’enracine dans celle d’habitat provisoire. Mais l’éphémère peut s’établir dans la durée selon la forme des camps et les besoins qui les créent. Habiter n’est pas avoir un abri, c’est investir un lieu, le charger de son expérience et de ses habitudes. Le campement s’urbanise pour fonctionner, sans s’approprier pour autant le territoire. Du bidonville au camp de réfugiés, des voyageurs aux gens du voyage, en passant par les militaires, le campement est le lieu des marginalités, un lieu où se pense l’autre, un lieu de contestation aussi où se réinvente le monde dans l’œil des artistes ou des militants.
Nomades, voyageurs, contestataires, conquérants, infortunés, exilés : six chapitres, illustrés de photographies témoignent de situations éloquentes. En donnant la parole à l’art et à l’architecture, le dernier chapitre, « ar(chi)t camp », remet en perspective la vision que nous portons sur le campement et le miroir qu’il renvoie du monde globalisé. La planète s’ « encampe », au gré du protectionnisme sécuritaire des sociétés sédentaires, redéfinissant sans cesse les marges de l’accueil ou de l’exclusion.
L. S

  • Habiter le campement, nomades, voyageurs, contestataires, conquérants, infortunés, exilés. Collectif sous la direction de Fiona Meadows. Éditions Actes Sud – Format 17 x 24 cm – 352 pages – 300 illustrations quadri – 39 €

Retour au sommaire de Rebelle-Santé n° 188

À lire aussi

De l’art de faire au pouvoir de s’émanciper

Art des fous, art brut, art singulier ou art outsider, les termes se succèdent pour nommer l’infini fourre-tout d’une création qui se dérobe toujours à la catégorisation. Loin des circuits culturels, les artistes inclassables qui produisent spontanément et en dehors des traditions de l’histoire de l’art restent marginalisés. Qu’ont-ils à nous montrer et nous apprendre ? Deux bandes dessinées retracent le parcours de certains d’entre eux, en destins croisés dans Enferme-moi si tu peux d’Anne-Caroline Pandolfo et Terkel Risbjerg ou à travers la biographie émouvante de Petit Pierre et son fabuleux manège signée Daniel Casanave et Florence Lebonvallet.

Dada…

Pas besoin d’être adulte ni même expert pour apprécier l’art. Même si le Musée parfois impressionne, les œuvres sont à portée de tous. C’est pour désinhiber les esprits que, depuis près de 30 ans et 235 numéros, la revue mensuelle Dada* propose ses initiations à l’art dès 8 ans, à la fois exigeantes et accessibles, ludiques et participatives. Indépendante depuis 2008, l’équipe organise aussi des ateliers et collabore avec de nombreux musées dans toute la France.

Inscrivez-vous à
Pour ne rien rater
Notre lettre info
1 à 2 envois par mois