La boulimie
La boulimie toucherait environ 50 à 100 personnes sur 100 000. Derrière cette maladie qui reste encore taboue se cachent un désarroi important et des conséquences parfois graves.
Rappelons la définition précise de la boulimie qui n’a rien à voir avec la simple gourmandise ou la petite pâtisserie du dimanche midi. La boulimie se caractérise par une ingestion compulsive de quantités massives de nourriture plutôt calorique (2 000 à 5 000 calories d’un coup !) ou bourrative (pain, pâtes…), hors des repas et au moins 2 fois par semaine. Une ingestion qui se produit dans un temps très court (en moins de 2 heures), sans sensation de faim préalable ni rassasiement. Plusieurs crises sont possibles dans une même journée. La boulimie s’expliquerait par un investissement affectif excessif sur les préoccupations alimentaires. Mais d’autres explications sont avancées, comme l’angoisse retournée contre soi-même, la sensation de vide intérieur et le besoin de le remplir.
DES RAPPORTS ÉTROITS AVEC L’ANOREXIE
La boulimie est très proche de l’anorexie mentale avec laquelle elle partage de nombreux points communs. Une fois sur 2, les crises de boulimie alternent avec des périodes d’anorexie. Une fois sur 2, les crises de boulimie alternent avec des périodes d’anorexie. De nombreux anorexiques souffrent à un moment ou à un autre d’une boulimie et vice versa.
AVEC OU SANS VOMISSEMENT
Il existe deux types de boulimie :
> La boulimie avec vomissement (ou frénésie alimentaire)
> La boulimie sans vomissement (ou boulimie hyperphagique).
La boulimie peut s’accompagner de comportements compensatoires d’évitement de la prise de poids, comme le jeûne avant la crise, le recours aux laxatifs, aux diurétiques et aux anorexigènes, et les exercices physiques intenses juste après la crise.
CONTEXTE D’ANGOISSE
Souvent précédée par un sentiment d’angoisse, la boulimie survient souvent dans les moments de solitude. Paradoxalement, il n’y a pas réellement de plaisir lors d’une crise. Au contraire.
VOMISSEMENTS À RISQUE
Outre le risque suicidaire, les vomissements sont l’autre grand risque de la boulimie. Certains symptômes sont consécutifs aux vomissements provoqués, comme les hémorragies digestives, les œsophagites (inflammation de l’œsophage), les infections pulmonaires lors de fausses routes, l’ulcération des gencives ou du fond de la gorge, l’érosion de l’émail dentaire (caries)
PRISE EN CHARGE MULTIDISCIPLINAIRE
Le traitement de la boulimie passe par une prise en charge dite « multidisciplinaire » et fait donc appel à des consultations régulières avec un psychiatre et un nutritionniste. Un traitement par antidépresseur et/ou anxiolytique peut s’avérer nécessaire en cas de syndrome dépressif marqué. L’hospitalisation s’impose dès lors qu’il existe une anorexie sévère associée, des vomissements fréquents responsables de troubles cardiaques dépistés par l’électrocardiogramme (ECG) ou un risque suicidaire avéré.
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