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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

La dépakinémie, pour prévenir l’épilepsie

Il ne s'agit pas d'une nouvelle maladie, mais tout simplement du nom donné au dosage sanguin de la Dépakine®, le médicament le plus prescrit dans l'épilepsie. Un dosage qui permet de savoir si l'organisme est suffisamment couvert contre les crises.

Près de 500 000 personnes souffrent d’épilepsie en France. Chaque année, 100 personnes par jour présentent une première crise ! Une maladie dont on ne connaît pas encore la cause avec exactitude mais que l’on arrive à contrôler grâce à une meilleure hygiène de vie ainsi qu’à l’utilisation de l’acide valproïque, la molécule de base de la Dépakine®, un médicament utilisé par voie orale et dont il existe plusieurs présentations et plusieurs dosages. C’est le médicament préventif de l’épilepsie le plus prescrit en France. Un traitement que l’on peut envisager d’arrêter après 2 à 5 années sans crise.

Prévention des crises

La Dépakine® permet une bonne prévention des crises, à condition que sa concentration sanguine soit suffisante. Car il existe un parallèle entre la survenue des crises d’épilepsie et le niveau de la concentration sanguine. C’est tout l’intérêt du dosage de la “dépakinémie” ou dosage de la Dépakine® sanguine, qui fait partie de la surveillance des épileptiques sous traitement. En d’autres termes, une crise d’épilepsie est possible si le dosage de la Dépakine® est inférieur à la zone supposée thérapeutique. C’est un médicament préventif.

Fourchette thérapeutique

On estime qu’une dépakinémie “protectrice” se situe entre 50 et 100 mg/litre (soit 350 à 700 μmol/litre). Mais attention, ces valeurs sont purement statistiques et peuvent donc varier d’un individu à l’autre, d’où la large fourchette, qui va du simple au double. Certains patients peuvent être équilibrés avec un taux inférieur à la zone thérapeutique, alors que d’autres ne le seront pas, même au-dessus des normes considérées. On peut alors augmenter les doses si la Dépakine® est bien supportée. L’analyse des dépakinémies successives, comparée à l’existence ou non de crises, permet de situer sa zone thérapeutique personnelle.

Interférences

Certains autres médicaments peuvent interférer avec la Dépakine® et modifier les concentrations sanguines, comme le Di-hydan®, le Gardénal® ou encore le Tégrétol®, trois autres médicaments antiépileptiques qui peuvent accélérer l’élimination de la Dépakine®, diminuant ainsi son efficacité. Enfin, en cas d’hépatite, l’élimination de la Dépakine® par le foie est diminuée, d’où une augmenta- tion du taux sanguin.

Surveillance

On conseille une première mesure de la dépakinémie quel- ques semaines après la mise en route du traitement. Il arrive que les médecins prescrivent cet examen pour vérifier si le médicament est réellement pris… ou correctement ! Après une crise, il est habituel de vérifier la dépakinémie.

Conseils

Afin de vous assurer d’une bonne “couverture” médicamenteuse, prenez votre Dépakine® au cours des repas. N’écrasez pas les comprimés et ne les croquez pas. Enfin, prenez-la à heure fixe afin d’éviter les oublis.

Bon à savoir

Le pic plasmatique de Dépakine® obtenu après la prise du traitement est atteint en 1 à 8 heures. En clair, le taux maximum de Dépakine® dans le sang se produit 1 à 8 heures après l’ingestion du médicament. La moitié du produit est éliminée en 6 à 16 heures environ. Ce n’est donc qu’après 3 jours de traitement que s’observe l’état d’équilibre au niveau sanguin. En d’autres termes, la “couverture” de l’épilepsie n’est effective qu’après trois jours d’un traitement par voie orale correctement pris. La Dépakine® est dégradée par le foie. 5 % environ de la Dépakine® telle quelle vont être éliminés dans les urines.

Effets secondaires

Comme tout médicament efficace, la Dépakine® peut entraîner des effets secondaires indésirables : maux d’estomac, nausées, prise de poids, troubles des règles, tremblements, somnolence ou baisse de la vigilance, chute de cheveux, voire allergie cutanée, hépatite et pancréatite.

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