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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

La fibromyalgie…

Cette maladie, épuisante physiquement, met aussi le moral des nombreuses personnes qu’elle touche à rude épreuve. Car, non seulement, la fatigue et les douleurs sont permanentes, mais le diagnostic est souvent très tardif. Il se passe des mois et souvent des années avant que l’on mette un nom sur des symptômes très variables d’une personne à l’autre, d’un moment à l’autre.
Souvent, le malade se retrouve sous antidépresseur pendant de longs mois et est considéré, par son entourage, comme un malade imaginaire… Ajouté aux douleurs physiques, c’est une atteinte morale très lourde…
Ce mois-ci, Catherine C., aujourd’hui kinésiologue, nous livre sa vision de sa maladie, le regard qu’elle porte sur son passé difficile, ce qui l’a aidée. Car, même si elle ne se dit pas “totalement guérie”, elle se sent “mieux en vie” qu’avant sa maladie.

De la fibromyalgie à la Fibromagic

Dans mon témoignage, je ne parlerai pas des symptômes récurrents de cette maladie. Ceux qui en souffrent ne les connaissent que trop bien.
Pour me situer, je dirais que le diagnostic de fibromyalgie a été posé en 1992, alors que cette maladie n’était pas reconnue à l’époque. Qu’elle s’est manifestée environ 2 ans après un grand choc émotionnel ainsi qu’un grand stress physique (burn-out), bien que j’aie été patiente de la Doctoresse Catherine Kousmine de 1981 à 1987 et que j’aie toujours suivi son enseignement et pratiqué son régime de santé. Cette rencontre a été déterminante dans ma vie et a aiguisé mes convictions personnelles en matière de soins. J’ai refusé tout traitement anesthésiant (anti-inflammatoire, anti-dépresseur) pour me faire aider par l’homéopathie, l’acupuncture, la naturopathie, l’ostéopathie et la kinésiologie.

Donc, je suis partie à la recherche de ma propre cohérence

Après un grand travail de remise en question fondamentale par rapport à mon système de valeurs et celui de mon entourage, ainsi qu’un retour à l’essentiel, je suis mieux en vie qu’avant ma maladie. Merci du fond du cœur à tous ceux qui m’ont accompagnée et soutenue tout au long de ce parcours. Après 7 ans de maladie et un chemin de guérison tout aussi long, ce que j’ai envie de partager en toute humilité, c’est ma réflexion et mes questionnements.

Toute maladie vient nous parler de quelque chose que l’on n’accepte pas et que l’on vit dans l’isolement et dans la solitude

Personnellement, l’image que j’ai envie de mettre sur cette maladie, c’est celle de l’arcane XVI du tarot de Marseille : LA MAISON DIEU, qui représente tous les enfermements, les nôtres y compris. N’est-elle pas représentative des protections que nous avons mises en place pour nous préserver de situations de l’environnement trop envahissant où nous n’avons pas su respecter et faire respecter nos limites? Souvent parce que nous avons grandi dans le déni et dans l’abus, nous nous sommes retiré dans une “tour d’ivoire”, figé dans une rigidité auto-protectrice parce que nous avons déjà été fortement insécurisé dans la petite enfance, voire dans la vie in-utéro.
Peut-être que nous pouvons nous reconnaître une hypersensibilité exacerbée qui a engendré un conflit de résistance, recouvert d’une blessure de la communication. Nous nous sommes senti inentendu, incompris, seul. Ne sachant pas ou n’osant pas utiliser notre puissance intérieure dans une saine défensive, nous l’avons retournée contre nous. Nous avons affronté cet extérieur avec une grande endurance mentale et un contrôle de la volonté à toute épreuve, en contradiction complète avec notre âme qui exprime sa souffrance par le biais des symptômes physiques. Ceci peut-être dans un souci de préserver l’autre, la structure extérieure, au détriment de soi. Cette cuirasse, que nous avons construite au fil de notre vie, depuis la petite enfance, pour nous protéger de l’agression, de l’humiliation, des blessures, de la souffrance et de la mort, se révèle, à un moment donné de notre cheminement, non seulement inefficace contre les attaques du monde extérieur, mais en plus, terriblement agressive pour notre corps et pour notre âme. Ces protections finissent par se rigidifier dans nos épaules, dans nos os, dans notre structure profonde par manque de fluidité dans la libre circulation de l’énergie.
Il fallait bien nous enfermer pour échapper au danger, pour nous séparer du monde, mais il arrive un moment où, dissocié de celui-ci, nous nous trouvons détaché de nous-même, loin de notre rêve d’enfant, hors de notre corps, dans une solitude extrême et désespérée.

La guérison ne viendra pas de l’extérieur

Nous sommes devant l’obligation de retrouver notre humanité, de lâcher le mental desséché, d’écouter notre cœur, de renoncer à notre ancienne vision de la vie, de sortir du sacrifice et de l’impuissance, et de nous défaire du superflu qui nous plombe. De cesser de porter des situations accablantes (secrets de famille, tabous). De renoncer aux conditions restrictives. De nous ouvrir à la vie. Et ne pas aller au-delà de nos forces disponibles en nous reconnectant à la Terre-Mère.
Il s’agit de retrouver l’amour de soi en toute innocence, libre de tout jugement, dans l’acceptation de notre dualité pour retrouver l’amour inconditionnel qui nous a tant fait défaut dans le début de notre vie. Et de faire de nos symptômes des alliés pour avancer en accord avec nous-même.

Où en suis-je moi-même aujourd’hui ?

Cette maladie m’a amenée à une reconversion professionnelle. Je suis kinésiologue depuis 1998. Je continue de clarifier les mémoires profondes qui ont favorisé l’installation de cette fibromyalgie par un travail en alchimie énergétique. Pierre Girard, ostéopathe à Crest, m’aide par son travail subtil à accompagner et à ancrer les changements au niveau du corps physique.
Je favorise une alimentation vivante, que je complète avec un apport en magnésium. J’essaie de respecter l’équilibre acido-basique. Je vis à la campagne, loin du stress de la ville, en contact avec la nature. Je favorise des activités qui nourrissent mon âme.

Le livre qui m’a confirmé l’incohérence de ma vie en 1996 : Les vraies richesses, de Pierre Pradervand, Éditions Jouvence.
Mes livres gris-gris :
Les 4 accords toltèques et La Maîtrise de l’amour, de Don Miguel Ruiz, Éditions Jouvence
L’alchimie de l’amour et de la sexualité, de Lee Lozowick, Le Relié Poche
Femmes qui courent avec les loups, de Clarissa Estès Pinkola, Éditions Grasset.
La grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite et autres leçons de vie, de Olivier Clerc, Éditions JC Lattès.

Catherine C., de la Drôme

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