communauteSans
Communauté
boutiqueSans
Boutique
Image décorative. En cliquant dessus, on découvre les différents abonnements proposés par Rebelle-Santé
S’ABONNER

La santé naturelle avec Sophie Lacoste

La fracture de Pouteau-Colles

La fracture du poignet la plus fréquente

Rien de tel qu’une chute sur la main posée bien à plat pour souffrir d’une fracture du poignet, surtout passé 60 ans. C’est la fracture de Pouteau-Colles, une lésion osseuse souvent associée à l’ostéoporose.

Les occasions de tomber sont fréquentes, surtout quand l’âge aidant, on a moins d’équilibre. Les fractures sont donc plus fréquentes avec l’âge, surtout chez les femmes, plus concernées par l’ostéoporose que les hommes. Et dans ce domaine, la fracture de Pouteau-Colles* est extrêmement répandue. Plus précisément, cette fracture du poignet correspond à une fracture de l’extrémité inférieure du radius, le cubitus restant indemne (voir encadré).

Une chute banale, main à plat 

C’est le plus souvent lors d’une chute bras et coude tendus, sur la main à plat sur le sol, le poignet en extension maximale, qu’a lieu la fracture, car tout le poids du corps repose alors sur l’extrémité inférieure du radius et le comprime.

10 à 15 % des fractures 

On estime qu’une personne sur cent à une personne sur mille présentera une fracture du radius dans sa vie, ce qui représente 10 à 15 % des fractures vues aux urgences. Pour autant, celle de Pouteau-Colles n’est pas l’apanage des plus de 60 ans et on peut la retrouver chez certains sportifs qui pratiquent des sports à haute cinétique (vitesse) pour lesquels il existe donc des impacts importants (roller, ski, cyclisme, snowboard…) ou encore en traumatologie routière. Cette fracture augmente en fonction de la météorologie et notamment lors des épisodes de verglas.

Impotence fonctionnelle 

Sans surprise, la fracture s’accompagne d’une impotence fonctionnelle, autrement dit d’une difficulté à se servir du poignet. La douleur est sourde et plutôt bien tolérée.

Une déformation en dos de fourchette…

Si la radiographie demeure indispensable au diagnostic de la pathologie, l’examen clinique permet déjà de la suspecter fortement. En effet, la fracture se manifeste par une déformation douloureuse évocatrice du poignet dite en “dos de fourchette” ou en “baïonnette”. L’extrémité inférieure du radius se déporte vers l’arrière. Il s’agit donc d’une déformation postérieure très spécifique. …

Bien visible à la radiographie 

La radiographie du poignet confirme l’existence d’une fracture. Mais surtout, elle permet de quantifier le déplacement de la fracture et donc, la nature de l’intervention.

Réduction orthopédique 

La réduction orthopédique pratiquée sous anesthésie générale ou locale, autrement dit le réalignement des deux parties du radius par une simple traction, est généralement l’option choisie par le chirurgien orthopédique. Elle est suivie de la pose d’une immobilisation (résine, plâtre, attelle…). Ce n’est qu’en cas de déplacement majeur, de fracture complexe, d’instabilité prévisible ou de multiples fragments de fractures que l’intervention chirurgicale devient nécessaire (pose de broches le plus souvent). Comptez 30 à 45 jours d’immobilisation selon les cas.

___

*Elle tire son nom des deux médecins qui l’ont particulièrement bien décrite au début du 18 e  siècle, bien avant l’invention de la radiographie : un médecin français, le docteur Pouteau et un médecin irlandais, le docteur Colles.

___

Les autres fractures 

– La fracture dite de “Gérard Marchant” correspond à une fracture de Pouteau-Colles à laquelle s’associe une fracture de l’extrémité inférieure du cubitus.

– La fracture dite de “Goyrand” correspond à une bascule antérieure du radius, et non postérieure comme dans la fracture de Pouteau-Colles.

Pour lire la suite

Déjà abonné·e, connectez-vous !

Magazine

Produits

À lire aussi

Névralgie pudendale, la maladie des gens assis

Douleurs périnéales à la position assise, brûlures anales ou au niveau des organes génitaux, les symptômes de la névralgie pudendale, qu’on appelle aussi «syndrome du canal d’Alcock», sont insupportables. De nombreux Français souffriraient de cette compression nerveuse, encore trop souvent méconnue des médecins et des chirurgiens.

Le NeuroGel

Nouvel espoir pour des milliers de tétraplégiques et paraplégiques du monde entier, le NeuroGel, un biomatériau synthétique, permettrait de refaire marcher les blessés médullaires porteurs de lésions anciennes, si l’on en croît son inventeur.

Inscrivez-vous à
Pour ne rien rater
Notre lettre info
1 à 2 envois par mois