La guerre des vers!
Si vous pensez qu’avoir des vers est plus gênant que grave, vous avez tout faux ! Chez les jeunes – chiots ou chatons – la présence de vers peut perturber leur croissance. A tout âge, elle diminue l’efficacité des vaccins. Enfin, certains vers peuvent infecter les petits d’hommes et les femmes enceintes, avec de vrais risques pour la santé!
S’il y a bien un domaine où les propriétaires sont laxistes, c’est celui des vermifuges. Alors qu’un quart des chiens ou des chats seraient parasités (davantage encore chez les jeunes), minoritaires sont les animaux vermifugés tout au long de leur vie. En cause, les nombreuses idées reçues sur le sujet : certains pensent que seuls les jeunes animaux ont besoin d’être traités, alors que les seniors sont au moins aussi fragiles du fait de leur immunité en berne. D’autres estiment qu’un chien ou un chat qui mange de l’herbe, se vermifuge, ce qui est faux (il lui faudrait “brouter” du thym!). D’autres encore, pensent qu’un chat qui ne sort pas d’un appartement n’encourt aucun risque alors que, s’il côtoie un autre animal ou mange de la viande crue, il peut aussi s’infester…
MAUVAIS SOUVENIRS…
Ce sont surtout les vers transmis par les chats qui posent problème aux humains. Si un enfant se contamine avec Toxocara cati, il risque une toxocarose qui se traduit entre autres par une atteinte de l’oeil. Or, les ophtalmologistes du sud de la France rapportent régulièrement des cas et, il y a quelques années, des prélèvements de sols effectués dans des jardins de la région Midi-Pyrénées avaient révélé qu’un tiers d’entre eux contenaient des oeufs du fameux parasite !
Un chat peut aussi transmettre la toxoplasmose. Cette fois, si une femme non immunisée se contamine alors qu’elle est enceinte, c’est son bébé qui risque de graves malformations (le dépistage des femmes enceintes non immunisées est d’ailleurs systématique en début de grossesse).
LE MINIMUM
Les risques et les vers en cause étant bien différents selon l’animal (chat ou chien), son âge et son mode de vie, demandez conseil au vétérinaire pour savoir quel vermifuge acheter. Le minimum, c’est de vermifuger un chien 3 fois par an, avec un produit à la fois efficace contre les cestodes (vers plats) et les nématodes (vers ronds) et un chat, qui ne sort jamais de chez lui, une fois dans l’année.
IL (ELLE) A DES VERS
Ne donnez rien sans avis vétérinaire : chez un jeune animal très infesté, la destruction massive des vers pourrait entraîner un choc mortel. Outre le traitement, pensez à bien enlever les crottes de la litière du chat et à la changer après désinfection du bac. De même, retirez vite toutes les crottes de chien dans le jardin.
LA BONNE PÉRIODE
Il faut toujours vermifuger un animal qui a des puces après l’avoir traité, car ces parasites peuvent lui transmettre un ver en prime (Dipylidium).
Il faut aussi vermifuger avant un vaccin, car la présence de vers dans l’intestin diminue l’immunité de l’animal et donc l’efficacité de la vaccination. Et si l’on a plusieurs animaux à la maison, il faut traiter tout le monde en même temps, mais pas avec les mêmes produits.
Les femelles gestantes sont systématiquement vermifugées 15 jours avant et 15 jours après la mise bas pour les chiennes, 10 jours avant et 10 jours après la mise bas pour les chattes.
LE VRAI + DES MÉDECINES DOUCES
Certaines plantes créent un milieu intestinal défavorable au développement des vers, d’où l’idée de certains fabricants (SIF, Phyto Compagnon) de les incorporer dans des friandises ou des compléments alimentaires pour chiens ou dans un sirop pour chats (SIF, Vermi’Chat). C’est notamment le cas de l’ail, du thym et de la Coraline (mousse de Corse) pour les chiens, et du thym pour les chats qui ne supportent pas trop l’ail.
En homéopathie, on peut donner Abbé Chaupitre N° 44 aux chiens, mais pas aux chats en raison de la présence d’un peu d’alcool.
Leur prise régulière permet alors d’espacer les vermifuges et surtout, d’éviter les infestations qui mettent toujours un peu nos animaux “à plat”!
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