La luxation de hanche à réduire de toute urgence
Beaucoup plus rare que la fracture du col du fémur, la luxation de hanche survient parfois dans les suites de la pose d’une prothèse de hanche, ou sur une hanche saine lors d’un accident à haute énergie (moto, voiture, sport extrême…).
À l’instar de nombreuses autres luxations, la luxation de hanche est une urgence absolue. La tête du fémur, sortie de sa cavité habituelle au niveau du bassin qu’on appelle cotyle, doit retrouver sa place dans les 6 heures au maximum. En effet, cette lésion s’accompagne d’une distension délétère des ligaments, muscles, vaisseaux (artères) et nerfs (atteinte du nerf sciatique), avec un risque de hanche instable ou de nécrose de la tête du fémur (lésions de l’artère circonflexe qui fait le tour de la tête de l’os) lorsque le traitement tarde. Enfin, dans certains cas, la luxation provoque une lésion du cartilage articulaire, source d’une arthrose précoce.
Impacts à haute énergie
Il suffit d’une banale chute ou d’un faux mouvement pour luxer une prothèse de hanche (fréquence de 2 à 4 %), mais sur une hanche saine, autrement dit exempte de pathologie et de prothèse, elle ne se produit que lors d’impacts à haute énergie ou vélocité, accidents de voiture ou de la voie publique (60 % des cas), ou de sports (rugby, sports d’hiver, football américain, gymnastique, basket, football…). Dans bon nombre de cas, le phénomène se produit lorsque la hanche est en flexion, en rotation interne ou externe au moment de l’impact.
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