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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

L’alimentation de l’enfant hyperactif

L’alimentation joue un rôle important dans les troubles du comportement. Vous savez bien qu’en cas de fringale, liée à une baisse du taux de sucre dans le sang, on ne se sent pas bien, notre humeur est en dents de scie. Il n’y a aucune raison pour que l’alimentation n’influence pas le comportement de manière plus générale, notamment chez les enfants.

Le TDAH, Trouble de Déficience de l’Attention/Hyperactivité, également appelé trouble hyperkinétique (terme utilisé par l’Organisation Mondiale de la Santé), peut se traduire par diverses manifestations de déficit d’attention, d’hyperactivité ou, paradoxalement, d’apathie, d’impulsivité et de manque de concentration. Les médicaments classiquement prescrits sont des psychostimulants (Ritaline, Dexédrine) ou non. La plupart sont malheureusement peu, voire pas, efficaces à long terme et ne font souvent que déplacer le problème et peuvent parfois en créer d’autres (dépendance). Quoi qu’il en soit, certains aliments peuvent prévenir ou freiner ces troubles, d’autres, au contraire, les aggraver. Cette approche naturelle, pragmatique et bénéfique à la santé dans son ensemble, ne peut pas être négligée.

L’IMPORTANCE DE L’ALIMENTATION
Les grands principes :
l’excès d’aliments gras (mauvaises graisses), de sucres, de polluants alimentaires (additifs) et, dans le même temps, certains déficits en micronutriments (vitamines, minéraux) aident les TDAH à se développer lorsqu’un terrain y prédispose.
Par ailleurs, de nombreux enfants hyperactifs seraient intolérants ou allergiques à certains aliments. Une étude, montrant une amélioration dans 82% des cas lorsqu’on exclut les aliments provoquant des allergies, illustre cette hypothèse.

L’ idéal est d’ apprendre aux enfants ayant un terrain hyperactif à mieux manger, afin de maîtriser ce problème avant de parvenir à l’adolescence, car rien ne s’arrange avec l’âge… Les médecins qui proposent une telle réforme alimentaire obtiennent, sinon des miracles, en tout cas des résultats. Bien entendu, l’amélioration ne survient pas brutalement, du jour au lendemain, surtout si l’enfant se nourrit «mal» depuis des années. La patience sera toujours récompensée, mais, au bout d’un mois, vous devriez noter un réel changement.

EST-IL VRAIMENT HYPERACTIF?
Les enfants sont naturellement bien «vivants», insatiables, curieux de tout, voire un peu fatigants. Ils ne sont pas, pour autant, tous hyperactifs! Les problèmes commencent lorsque leur comportement entrave leur épanouissement personnel et qu’ ils se heurtent douloureusement à l’autorité des adultes, ou encore qu’ils se renferment sur eux-mêmes jusqu’à devenir franchement asociaux. L’hyperactivité est le terme ancien, mais encore usuel, pour désigner, en fait, un «enfant à problèmes». Vous trouverez dans le tableau ci-dessous les multiples visages que peuvent prendre les TDAH.

Si votre enfant est de type…

Il est…

Type 1
(classique)
Distrait, désorganisé, hyperactif, impulsif, agité.
Type 2
(inattentif)
Facilement distrait avec peu d’attention, mais pas hyperactif. Souvent apathique et mou.
Type 3
(hyper vigilant)
Inquiet, argumentatif et compulsif. Souvent pris dans une spirale de problèmes négatifs.
Type 4
(lobe temporal)
Tempérament rapide et violent, période de panique et de peur, modérément paranoïaque.
Type 5
(limbique)
Mauvaise humeur, peu d’énergie, isolé socialement, dépression chronique. Fréquents passages de désespoir.
Type 6
(fougueux)
Colère, agressivité, sensible au bruit, à la lumière, aux vêtements et au toucher. Souvent inflexible, période de méchanceté, comportement imprévisible, esprit de grandeur.

LES BONS RÉFLEXES ALIMENTAIRES
CE QUI EST BON POUR EUX
Les sucres lents
(céréales, féculents…), ainsi que tout ce qui aide à stabiliser la glycémie (taux de sucre dans le sang). Les liens entre glycémie et troubles de l’humeur ou du comportement sont désormais évidents. Lorsque la glycémie grimpe brusquement, la montée d’adrénaline suit en parallèle. Or, adrénaline = agressivité, hyperactivité, problèmes d’attention.
Une expérience menée auprès de plusieurs centaines d’adolescents incarcérés conclut que, lorsqu’on donne une alimentation stabilisant la glycémie (sucres lents) ainsi qu’un apport en magnésium et vitamineB1, on baisse le nombre des agressions physiques de 82%, des vols de 77%, des refus d’obéir de 65%.

Le magnésium est une base. Un déficit en magnésium prédispose aux troubles de l’humeur et à l’hyperactivité. Variez les apports: buvez une eau minérale très riche en magnésium (Contrex, Hepar, Badoit) et utilisez-la dès les boissons chaudes du matin (thé, tisanes), pour la cuisson du riz et des pâtes, ainsi que comme eau de table, évidemment. Toutes les céréales doivent impérativement être complètes (riz, pâtes, pain (au levain), flocons d’avoine…) pour contenir un maximum de minéraux.

À chaque repas doivent figurer des légumes (verts et secs), et/ou des fruits oléagineux (amandes, noisettes, noix, pistaches…), à croquer nature (non grillé/salé) ou en poudre dans les plats.
Céréales complètes, oeuf, germe de blé, porc, foie, poivron, champignons, poulet, asperges, épinards… Tous ces aliments concourent à l’apport en vitamines B, essentielles pour l’humeur.
Poissons gras (maquereau, saumon, hareng, anguille). TDAH et manque en oméga 3 sont toujours liés. Plus le taux d’oméga 3 dans le sang est bas, plus les enfants sont caractériels et ont des difficultés d’apprentissage.
Pour la viande, préférez la dinde, le canard, le lapin, ou les vecteurs de vitamines B (voir plus haut).

CE QU’ILS DOIVENT ÉVITER
Le sucre, les sodas surtout
(et autres boissons sucrées, y compris les jus de fruits s’ils sont consommés en excès). Le sucre (et tous aliments sucrés) est à manier avec la plus grande précaution. En excès, il augmenterait l’agressivité et les comportements asociaux.

Chez les enfants intolérants au gluten, supprimez tous les aliments à base de blé, d’avoine, d’orge, de seigle… Remplacez-les par le sarrasin, le quinoa, le riz… Chez ceux qui ne supportent pas la caséine, évitez les produits laitiers. Dans tous les cas d’intolérance alimentaire, les probiotiques (sous toutes leurs formes) sont conseillés.
Selon certains médecins, il conviendrait d’être vigilant envers les aliments renfermant des salicylates : cerise, cornichon, datte, framboise, myrtille, paprika, pruneau, raisin sec, réglisse.

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Pour peu qu’on se nourrisse surtout de produits achetés au supermarché du coin, on en avale du matin au soir. Ils sévissent dans les céréales du petit déjeuner, les yaourts aux fruits, les alcools, les fromages, les viandes, les plats cuisinés, le pain en tranche, les poêlées de légumes… partout ! Ces envahisseurs masqués par la lettre E, autrement dit les additifs, doivent-ils être traqués comme de dangereux malfaiteurs ?

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