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Le cercle infernal des plantes tolérantes aux herbicides

Et l’on reparle de ces plantes mutées artificiellement qui, tout en échappant à la législation sur les organismes génétiquement modifiés, continuent de se développer en France.

Outre les risques liés à leur caractère OGM, ces plantes de grande culture ont besoin de plus grandes quantités de produits chimiques et entraînent des résistances chez les « mauvaises herbes ».

Le collectif de l’appel de Poitiers avait été l’un des premiers groupes à alerter les pouvoirs publics sur la question des plantes mutées artificiellement pour les rendre tolérantes aux herbicides (voir Rebelle-Santé N° 161).
En septembre dernier, une délégation du collectif avait rencontré des représentants des ministères de l’écologie et de l’agriculture. Ce premier round de discussions avait surtout permis de donner beaucoup d’informations aux conseillers ministériels pour leur montrer l’ampleur du problème. Si les militants avaient eu l’impression d’être bien écoutés, aucune décision n’avait découlé de cette rencontre, si ce n’est la promesse d’un autre rendez-vous pour faire le point sur les surfaces cultivées en France avec ces variétés rendues tolérantes aux herbicides (VRTH). Après quelques retards, la seconde rencontre s’est finalement déroulée le 20 janvier au ministère de l’écologie en présence également de représentants du ministère de l’agriculture.

LE POINT SUR LES SURFACES
Concernant les 2 espèces VRTH cultivées en France : le tournesol et le colza, les chiffres diffèrent selon les sources.
– Les hommes du ministère annoncent un peu plus de 18 % de culture tournesol VRTH (138 800 hectares), tandis que les remontées du terrain indiquent 30 % (231 330 hectares) des champs de tournesol cultivés avec les plantes mutées.
– Pour le colza, les chiffres officiels évoquent 0,70 % (environ 10 000 hectares) là où le collectif parle de 1,2 % (17 000 hectares).

IL Y A URGENCE
Les militants souhaitaient des décisions concrètes et urgentes car, pour eux, le cas du colza représente une bombe à retardement du fait de son mode de reproduction spontanée. C’est donc le principe de précaution qui devrait primer. Selon les régions et les conditions météorologiques, les cultures de l’année fleurissent en avril. Comme aucune mesure d’arrêt n’a été prise (au moment de la rédaction de cet article, à la mi-mars), plus rien ne pourra arrêter les pollinisations sauvages…
Si le ministère de l’écologie semblait prendre au sérieux ce problème, à l’Agriculture, on relativise les choses, jugeant les argumentations et les études insuffisantes. Les conseillers du ministre faisant même valoir que la technique de mutagénèse est utilisée en France depuis des années sans problème particulier.

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