Le chamanisme à l’occidentale
Ayahuasca
Sébastien Cazaudehore
Éd. Bussière
192 pages
13,5 x 20,5 cm
15 €
Comment amener les patients occidentaux vers la médecine traditionnelle ? L’Ayahuasca est une liane, une « plante maîtresse » qui enseigne aux hommes. Cet hallucinogène puissant sert de base à de nombreux mélanges consommés pendant les cérémonies par les Indiens d’Amazonie.
Après avoir passé douze années en Amazonie équatorienne, Sébastien Cazaudehore fait le point sur les rituels autour de cette plante qui attire aujourd’hui de nombreux Occidentaux en quête d’eux-mêmes. Si depuis une dizaine d’années il existe une demande croissante pour ces thérapies chamaniques, le contexte est aussi propice aux dérives et aux malentendus tant ces rituels s’opposent aux conceptions des sciences et de la médecine occidentale. Mais le néo chamanisme n’est pas seulement une sorte de revival New-âge, des ponts peuvent se construire avec la démarche holistique des chamanes.
D’ailleurs, le « mysticisme » à outrance qui caractérise certains Occidentaux est parfois encore plus éloigné des rituels originaux que les pratiques cartésiennes. Sans prétendre imposer une méthode, l’anthropologue ouvre de nombreuses pistes à ceux qui voudraient s’initier dans un travail de reconstruction sincère, tout en ayant conscience des risques liés d’une part à l’absorption de produits actifs puissants et d’autre part à l’appât du gain qui attire de faux-chamanes peu scrupuleux. « Les dérives sont toujours liées à la personne et non à la pratique elle-même », insiste-t-il.
