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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le chikungunya

Faut-il en avoir peur ?

Chikungunya signifie « marcher courbé » en Swahili. En français, on l’appelle aussi « maladie de l’homme courbé » ou « maladie qui brise les os » car elle est caractérisée par de fortes douleurs musculaires et articulaires.

Elle a été nommée ainsi lorsque le virus a été isolé pour la première fois en 1952-53 lors d’une fièvre épidémique dans la province de Newala au Tanganyika, l’actuelle Tanzanie. Depuis cette époque, plusieurs épidémies de fièvre chikungunya ont touché l’Afrique sub-saharienne, le sous-continent indien, l’Asie du sud-est et les îles du Pacifique.
Il existe en réalité deux souches différentes de la maladie : une souche asiatique qui touche régulièrement l’Inde et Java, et une autre, africaine, connue depuis 2004 à l’île de la Réunion.

UN MOUSTIQUE ZÉBRÉ
Le chikungunya ne se transmet pas « d’homme à homme » mais uniquement par voie sanguine. Vous ne pouvez donc attraper le virus que via une piqûre de moustique ou, ce qui est extrêmement rare, suite à une transfusion sanguine.
L’Aedes albopictus est l’espèce de moustique qui véhicule le virus du chikungunya.  L’Aedes albopictus prolifère dans les zones humides et à proximité d’eau stagnante. Si, par malheur, vous êtes piqué par un moustique porteur, vous êtes susceptible de transmettre le virus via un autre moustique pendant 5 jours uniquement.

COMME UNE MÉCHANTE GRIPPE
Si vous développez la maladie, vous verrez apparaître, après une période d’incubation de 4 à 7 jours, une forte fièvre, des maux de tête et de pénibles douleurs articulaires, symptômes qui font indéniablement penser à une mauvaise grippe. Si la fièvre ne dure que quelques jours, les douleurs, peuvent, quant à elles, persister plusieurs mois, cela dépend de votre âge et de votre état de santé. Les enfants, par exemple, peuvent souffrir de la maladie sans présenter de douleurs articulaires. Le virus ressemble alors vraiment à une simple grippe. D’autres symptômes, tels que des éruptions cutanées, des nausées ou une conjonctivite sont également possibles. Bonne nouvelle cependant, si vous avez contracté la maladie une fois, vous êtes immunisé à vie !

SE PROTÉGER DES MOUSTIQUES
A l’heure actuelle, il n’existe aucun médicament contre le chikungunya. Le traitement consiste donc essentiellement à faire baisser la fièvre lorsque celle-ci est trop importante et à calmer la douleur. Comme toujours, la meilleure des médecines reste la prévention !
Si vous vous rendez dans une zone à risque, veillez à vous protéger autant que possible des moustiques. Portez des pantalons et des manches longues. Les matières naturelles comme le lin sont idéales car elles restent fraîches tout en vous protégeant des moustiques et des coups de soleil. La nuit, optez pour des moustiquaires. Elles vous protégeront parfaitement sans avoir besoin d’utiliser des produits chimiques. Elles sont donc particulièrement adaptées aux enfants. Si une personne de votre entourage est infectée, veillez à l’isoler pour éviter toute piqûre pendant la période de virémie 1.
Outre les moustiquaires, faites appel aux répulsifs naturels. Vous en trouverez facilement en magasins bio et sur internet. Composés d’huiles essentielles et de plantes naturellement répulsives, ils gardent les moustiques à distance sans mettre votre santé et celle de vos proches en péril.  En effet, les insecticides et répulsifs classiques peuvent contenir des substances neurotoxiques et, même, potentiellement cancérigènes.
Une autre solution consiste à vous procurer des bracelets anti-moustiques à base d’huiles essentielles (girofle, lavandin, menthe poivrée, térébenthine, citronnelle et géranium bourbon) à mettre aux poignets et/ou chevilles ou encore une lampe anti-moustiques ou des anti-moustiques électroniques (portables, à mettre dans la prise, solaires, etc.).
Vous pouvez aussi vous tourner vers l’homéopathie. Otez aux moustiques l’envie de s’attaquer à vous en prenant 2 granules de Ledum palustre 7 CH et d’Apis mellifica 5 CH matin et soir.

LES PLANTES QUI ÉLOIGNENT LES MOUSTIQUES
De nombreuses plantes sont des répulsifs naturels contre les moustiques. En voici quelques-unes parmi les plus efficaces.
=> Si vous aimez l’odeur du basilic, n’hésitez pas à en mettre un pot sur votre table de nuit et les rebords de vos fenêtres.
=> Le géranium est souverain contre les moustiques et, en plus, il égayera votre terrasse. Mettez-en des bacs aux fenêtres ou essayez l’huile essentielle de géranium rosat.
=> Piquez des oranges de clous de girofle et décorez-en la table. En outre, cela sent délicieusement bon.
=> Les moustiques détestent l’odeur de l’oignon mais peut-être que vous aussi…
=> La citronnelle d’Inde (Cymbopogon citratus) est l’anti-moustique par excellence. Plantez-en dans votre jardin.

PRÉVENIR VAUT MIEUX QUE GUÉRIR !
Face à un virus, ce qui fait la différence entre celui qui tombe malade et celui qui ne développe pas la maladie, c’est la puissance de son système immunitaire.
Et n’oubliez pas de prendre soin de votre deuxième cerveau : le ventre ! Ne dit-on pas « Quand l’intestin va, tout va » ! C’est une maxime pleine de sagesse. Les intestins jouent en effet un rôle capital dans notre système de défense contre les virus en tout genre. Pour le nettoyer en douceur, prenez une fois par semaine une cuillerée à café de charbon végétal dans de l’eau.

SI VOUS TOMBEZ MALADE…
Si, en dépit de toutes ces précautions, le virus vous clouait au lit, intensifiez les mesures citées plus haut et accordez-vous un repos absolu ! Vous pouvez également prendre, matin et soir, une ampoule de l’oligo-élément cuivre (Cu) aux propriétés anti-infectieuses.

À LIRE
Chikungunya, grippe aviaire, Paludisme, maladie de Lyme, maladies virales émergentes : une autre approche. Des solutions concrètes et efficientes, de D-G Jouhanneau et Robert Masson – 34,50 € – Editions Amyris.

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