Le cornouiller sanguin

Digne et droit comme un i en plein soleil, doté d’une circulation « sanguine », proie des flammes, il nous offre astuces et molécules thérapeutiques de saison.

C’est drôle comme cet arbre est un grand soigneur sous forme de gouttes de macérât en gemmothérapie, mais plutôt toxique à l’état naturel : on ne consomme pas ses fruits, ni ses feuilles, ni son écorce.

Botanique, symbolique & faits marquants

  • Contrairement à celles de son cousin le cornouiller mâle, ses baies ne sont pas comestibles.
  • Ses rameaux minces, souples, ne sont utilisés qu’en vannerie.
  • Il supporte admirablement la sécheresse, et le gel en hiver.
  • Son nom « cornouiller » vient de celui du fruit, cornouille, cornum en latin, qui signife « dur comme de la corne ». Et « sanguin » car son écorce est rouge comme le sang grâce à des anthocyanes.
  • Son surnom de « bois puant » vient de son odeur forte quand on frotte l’écorce ou les feuilles. En cause, une molécule comparable à la triméthylamine, à l’odeur de poisson pourri.
  • Il est surnommé aussi cornouiller femelle (sans aucune réalité sexuelle, le cornouiller mâle non plus d’ailleurs) ou olivier de Normandie. Hyper courant dans le Jura, on le retrouve dans toutes les haies d’Europe.
  • On raconte que Circé, la magicienne très puissante de la mythologie grecque, nourrissait de ses fruits les hommes qu’elle avait transformés en porcs. Et que Polydore, tué par Achille lors de la guerre de Troie, s’était transformé en cornouiller et saignait à chaque branche brisée ou coupée.

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