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Pour un hiver coloré

Faites-vous plaisir, cueillez et savourez de beaux fruits orange vif de novembre à janvier et conservez-les jusqu’en mars… Comment? En plantant dès à présent un plaqueminier.

Le plaqueminier ou kaki est un arbre originaire de Chine. Il offre en début d’hiver une curieuse et élégante silhouette de branches noirâtres sans feuilles, couvertes de fruits orange vif. Sa forme arrondie ou pyramidale et son développement seront mieux valorisés si vous le plantez isolé, mais il supporte néanmoins la compagnie; n’hésitez pas à en faire un élément décoratif du jardin d’agrément, il le mérite bien.

EXOTIQUE MAIS RUSTIQUE
Tous les plaqueminiers ou kakis ne se cultivent pas dans nos contrées. En effet, parmi les 450 espèces de kakis, trois sont cultivées pour leurs fruits et seules quelques-unes acceptent notre climat. Les arbres que l’on rencontre sous nos latitudes sont des espèces introduites en Europe essentiellement au début du 18e siècle, mais leur culture s’est peu développée. Actuellement, chez nous, les variétés cultivées appartiennent essentiellement à l’espèce Diospyros kaki L. (l’espèce Diospyros virginiana L. est très peu présente). La production est quasi inexistante en France et localisée dans le sud-est. Le kaki reste un arbre de jardin que l’on rencontre encore surtout dans le Sud, mais il peut, tout comme l’olivier et le figuier, monter plus au nord ; assez rustique, il ne gèle que vers -15°C, voire -20°C.

UN BEL ARBRE
Le kaki soigne son look. En effet, il appartient à la famille des Ebénacées et ce n’est pas rien d’avoir comme cousins Diospyros celebica et Diospyros crassiflora, fournisseurs du fameux bois d’ébène noir!
Cet arbre peut atteindre une dizaine de mètres de haut. L’écorce est grisâtre et fissurée, le port plutôt étalé, les ramifications retombantes portent un feuillage caduque constitué de grandes feuilles (12-15 cm) vertes ovales, épaisses, brillantes et recouvertes d’une pilosité dense sur le revers; celles-ci jaunissent puis prennent de splendides couleurs rouges avant de tomber en automne. Les fleurs sont discrètes, assez petites (1,5 cm) de couleur blanc-crème à jaune pâle; très jolies, elles annoncent déjà la forme du fruit. Le calice pileux présente quatre lobes foliacés persistants que l’on retrouve au sommet du fruit, la corolle est composée de pétales soudés à la base et présente un aspect de clochette. Le kaki possède quelques fleurs hermaphrodites (plutôt situées dans la cime de l’arbre); les autres sont soit des fleurs mâles, regroupées par deux ou trois, soit des fleurs femelles solitaires, plus grandes et localisées sur des branches fortes.
Les abeilles, bourdons, mouches ou autres visiteurs ailés sont les bienvenus pour apporter le pollen. Il existe peu de variétés donnant des fruits sans pollinisation, donc sans pépin (fruits parthénocarpiques). Les variétés les plus productives sont celles qui produisent le plus de fleurs mâles.

DES FRUITS REMARQUABLES
– Le fruit attaché sur la branche par un pédoncule court est enchâssé dans un calice brun, ce qui met en évidence sa belle couleur orange. Il a une forme globuleuse ou ovoïde. Du point de vue botanique, c’est une baie qui contient 8 à 10 graines qu’il est possible de semer. Soyez patient dans ce cas, car vous n’aurez des fruits que dans 6 à 7 ans!
– Le kaki est un gros fruit de 7 cm de diamètre, dont la chair est dense (compter 130/50g par fruit), sa peau est recouverte d’une pruine blanchâtre ; la pulpe, de couleur variable (du jaune orangé au brun), est juteuse et sucrée si on récolte à maturité. En effet, ce qui peut rebuter le consommateur, c’est le goût âpre et astringent que présentent certains fruits. Celui-ci a deux causes possibles : une mauvaise pollinisation que vous repèrerez aisément car il y aura peu de graines dans le fruit, ou une récolte avant la maturité totale.
– Pour savoir si les fruits sont assez sucrés pour être consommés, observez la couleur de la chair : plus elle est orange, plus le fruit est mûr… On peut attendre que la pulpe soit blette, mais ce n’est pas obligatoire, certaines variétés gardant une chair ferme à maturité. Le kaki demande de la patience pour donner toute sa saveur, mais il n’est pas nécessaire, comme cela est souvent dit, qu’il ait subi les premières gelées ; si c’est le cas, le processus de maturation est juste accéléré. On peut récolter entre novembre et décembre, voire plus tard, en fonction de la date de floraison.
– Les qualités nutritionnelles sont remarquables : riche en vitamines A, B1, B2, B3 et C (7,5mg), en sels minéraux (phosphore17mg, potassium 161mg, magnésium9 mg, calcium 8mg), en oligo-éléments tels que le fer (0,15mg)! Et il apporte aussi du zinc, du manganèse, du cuivre, du glucose (20%), des phénols et des fibres. Ce fruit est intéressant pour la prévention des maladies cardio-vasculaires. Il s’utilise facilement et de diverses façons: frais, transformé, ou séché comme les figues.
– Le kaki fait partie de la pharmacopée chinoise pour ses propriétés astringentes, diurétiques, laxatives, expectorantes et stomachiques pour traiter aphtes, furoncles et abcès divers. Le calice (petites feuilles brunes situées près du pédoncule) est précieux; on l’utilise en décoction pour traiter les nausées et vomissements, pour fabriquer des pastilles contre la toux et, depuis peu, on pense qu’il pourrait jouer un rôle contre l’hypertrophie thyroïdienne.

CHOISIR UNE VARIÉTÉ
Planter un plaqueminier n’est pas difficile, le choix des variétés à planter est souvent limité. On trouve pour les particuliers:
– Fuyu, bonne pollinisation, récolte début novembre
– Kostat, très intéressante car autofertile, récolte en décembre
– Mazelli, variété à gros fruits
– Muscat, récolte en novembre-décembre
– Persimon, brillant et coloré, chair ferme; son goût se rapproche de la nectarine.

Où les acheter? Chez les bons pépiniéristes. Vous trouverez un grand nombre de variétés aux pépinières Gauthier à SAINT- ANDIOL (13670).

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