Le hêtre, fébrifuge

La décoction de son écorce fait baisser la fièvre et aide le système immunitaire à combattre les infections.
En Europe, on mange rarement ses feuilles et ses fruits, ce qui n’est pas le cas outre-Atlantique où on les met couramment au menu… On peut en effet ajouter ses jeunes feuilles dans les salades et quand les fruits du hêtre seront mûrs, les faines, n’oubliez pas de les récolter. On peut les consommer crues ou cuites (à doses raisonnables pour ne pas avoir mal au ventre…). Côté santé, c’est surtout pour son écorce que le hêtre nous intéresse, ainsi que pour ses feuilles.
Fébrifuge et antiseptique
La forme traditionnelle employée pour se soigner est la décoction d’écorce : 30 g par litre à laisser bouillir jusqu’à réduction de moitié. On l’a jadis employée, comme le quinquina, pour soigner le paludisme, mais aussi pour soigner les affections pulmonaires, éliminer les parasites intestinaux et calmer la diarrhée. On en prend généralement deux tasses par jour.
En usage externe aussi
La même décoction d’écorce peut être appliquée sous forme de compresses pour apaiser les démangeaisons, et celle des feuilles soulage les ampoules, les brûlures et les engelures (on peut aussi faire bouillir les feuilles et les appliquer sur la peau quand elles ont refroidi). Préparez la décoction en faisant bouillir les feuilles 5 minutes puis en laissant infuser 10 minutes. Une petite poignée par demi-litre d’eau. Pour les douleurs aux gencives, on mâche simplement les feuilles.
De l’eau anti-escarresJadis, on recueillait l’eau prisonnière des parties creuses du tronc de hêtre pour soigner les escarres, en y trempant un linge propre utilisé en compresse. |