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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le noyer, un arbre à prendre au sérieux

Les noix se ramassent entre août et octobre. Le noyer, comme la noix, a de nombreux usages, surtout dans le domaine médicinal. Cet arbre domestiqué depuis fort longtemps a une mise à fruit assez lente, il est considéré comme rustique et souvent, à tort, comme n’ayant que très peu de besoins alors que la production de belles noix passe par un minimum de soins.

Vieux de 25 à 30 millions d’années, le noyer — de la famille des juglandacées — préfère les pays tempérés. En France, il est réparti dans toutes les régions avec deux zones de production de prédilection : la Savoie, avec la très célèbre appellation noix de Grenoble et la zone sud-ouest (Dordogne, Lot, Corrèze) qui produit la fameuse noix du Périgord.

PLANTER PAR DEUX
Sur le même arbre, on trouve des inflorescences mâles portées par le bois de l’année précédente et les inflorescences femelles portées par le bois de l’année en cours.
Ces deux types de fleurs n’arrivent pas à maturité en même temps, il y a un léger décalage.
Pour avoir une bonne récolte, il faut profiter du voisinage d’une variété différente qui fera office de pollinisateur ou planter soi-même un pollinisateur. Pour la fécondation, c’est le vent qui s’en charge !

LE CHOIX DE LA VARIÉTÉ
En France, l’espèce la plus représentée est Juglans regia, il s’agit d’un bel arbre pouvant atteindre 20 m de haut et 6 m de diamètre.
Les variétés françaises les plus connues : Mayette, Franquette, Marbot, Corne, Grandjean, Parisienne. Elles diffèrent au niveau de la qualité des fruits (goût, taille et forme des cerneaux…) et de leur plus ou moins grande précocité.

SEMIS OU PLANT GREFFÉ ?
Le semis est facile à réussir mais la mise à fruit est plus tardive (10 ans environ au lieu de 5 à 7) et les noix récoltées moins bonnes.
La greffe, par contre, permet une bonne conservation des caractéristiques de la variété.

NOURISSEZ-LE
Pour planter, il faut un sol profond, bien aéré assez riche. Un bon engrais vert avant toute plantation est fortement conseillé ainsi que l’apport d’une fumure de fond. La potasse, le phosphore et le magnésium sont des éléments importants pour la culture. Si votre sol est acide, il faut ramener le pH aux alentours de 6.5, donc apporter du calcium (calcaire magnésien sous forme de Dolomite) mais ceci progressivement pour éviter tout blocage des oligoéléments.

À BOIRE !
La sécheresse ou les à-coups dans l’arrosage réduisent la durée de vie de l’arbre :
– un manque d’eau en juin compromet le calibre des fruits et la croissance végétative ;
– en juillet, la sécheresse a comme conséquence une mauvaise formation des bourgeons à fruits pour l’année suivante et des cerneaux des fruits portés par l’arbre,
– en août et septembre, l’eau est encore importante pour la qualité des cerneaux et pour la lignification du bois de l’année.

Suivant l’âge de l’arbre et donc son développement, il faut prévoir entre fin mai et fin septembre :
=> 1 an : 7 à 10 L/ m2 par mois
=> 2 ans : 20 L/ m2 par mois
=> 3 à 5 ans : 40 L/ m2 par mois
=> 6 à 7 ans : 60 L/ m2 par mois et ainsi de suite en fonction de l’âge.

UN NOYER, ÇA SE TAILLE !
> La première année, on sélectionnera 3 à 4 branches fortes et bien positionnées que l’on rabattra au deux tiers pour former le gobelet.
> Pendant trois ans environ, on réduira d’un tiers les pousses.
> Par la suite, il suffira de supprimer les branches qui gêneraient la pénétration de la lumière à l’intérieur de la couronne de l’arbre.
Ce système de taille est tout à fait adapté aux variétés habituellement cultivées par le jardinier amateur, c’est-à-dire celles qui fructifient en bout de rameau : Franquette, Parisienne, Ronde de Montignac, Marbot, Meylanaise, Grandjean, Mayette.

MALADIES DU NOYER
La bactériose est son principal ennemi. Il est essentiel d’utiliser des plants garantis sains, d’aérer la couronne des arbres, de ne pas forcer l’alimentation azotée. La bouillie bordelaise est efficace avec une application dès le débourrement, qui sera renouvelée en cas de pluies supérieures à 30 mm.

RAVAGEURS DU NOYER
C’est le carpocapse qui est le plus à redouter : le papillon apparaît fin mai-début juin et pond dès qu’il fait plus de 13°C au crépuscule.
L’éclosion a lieu environ 18 à 20 jours plus tard et les chenilles mettent 3 à 4 jours pour atteindre les fruits où elles s’installent pour 4 semaines au terme desquelles la noix tombe avant maturité. Si l’attaque se fait en août (2ème génération de papillon), on trouvera le ver lors de la récolte. Pour faire face à ce problème, deux méthodes à utiliser simultanément : le piégeage et la carpovirusine.

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