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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Le test post-coïtal de Hühner

Indispensable dans le bilan d’une stérilité. 15 à 20 % des couples consultent à un moment ou à un autre de leur vie sexuelle car ils n’arrivent pas à concevoir un enfant. Parmi la batterie d’examens, l’un d’entre eux revêt une importance particulière, c’est le test post-coïtal de Hühner.

La stérilité est un problème fréquent puisqu’on l’estime à 5 à 10% des couples. En réalité, seuls 3% des couples n’ont aucune chance d’avoir une conception spontanée. Plutôt que de « stérilité », un terme qui laisse entendre que la conception est définitivement impossible, les médecins préfèrent parler d’infertilité, qui signifie l’absence de conception, et d’hypofertilité (la conception d’un enfant reste possible, mais s’avère difficile). Rappelons qu’on définit l’infertilité, ou plus exactement, qu’un bilan s’avère nécessaire, en l’absence de conception d’un enfant après 2 ans de rapports fréquents et réguliers (1 an chez une femme de plus de 35 ans) pendant la période propice à une fécondation, c’est-à-dire en milieu de cycle, en l’absence de contraception bien sûr. Si le bilan de l’exploration de l’infertilité recherche une cause féminine (30 % des infertilités) ou masculine (20 %), il doit également envisager une responsabilité partagée. Parmi les tests qui étudient l’infertilité du couple, il en est un qui s’avère essentiel, autant que le spermogramme (cf Belle Santé n° 120, novembre 2009), c’est le test post-coïtal de Hühner.

Le principe

Bien que pratiqué chez la femme, et riche d’enseignements sur ses capacités de fertilité, ce test en dit long également sur les spermatozoïdes. Le test post-coïtal consiste en effet à étudier le comportement et la survie des spermatozoïdes (mobilité, pourcentage de spermatozoïdes « morts » ou anormaux) dans la glaire féminine, et ce, après un rapport sexuel normal. Rappelons que la glaire dite « cervicale », car sécrétée par le col de l’utérus lors de l’ovulation, est essentielle pour la fécondation, car elle permet un « transport » des spermatozoïdes jusqu’à l’ovocyte émis par l’ovaire. Dans les cas douteux, on y adjoint parfois une épreuve témoin, ou « test de pénétration croisée in vitro », qui consiste à mettre en contact le sperme du conjoint avec la glaire d’une femme témoin (sans problème de fertilité bien entendu), en laboratoire et non après un rapport sexuel.

En pratique

Le test post-coïtal s’effectue au laboratoire pour ce qui est de la phase de prélèvement. Pour autant, c’est peut être le seul examen médical qui commence dans le plaisir puisqu’il nécessite la pratique d’un rapport sexuel dans les conditions habituelles du couple dans les heures qui précèdent le prélèvement. À condition d’avoir respecté une période de 3 jours d’abstinence sexuelle (pas d’éjaculation) afin d’assurer un sperme riche en spermatozoïdes. Le recueil de la glaire à l’aide d’une pipette introduite dans le vagin a lieu dans les 4 à 12 heures qui suivent le rapport. Ou un peu plus tard parfois (la durée de vie des spermatozoïdes est d’environ 3 jours). Comme la plupart des actes gynécologiques, l’examen s’effectue en position gynécologique. Le prélèvement est ensuite examiné au microscope au laboratoire.

Un rapport, oui, mais quand ?

Le moment du rapport est important. Il doit s’effectuer dans les 2 à 3 jours qui précèdent l’ovulation, soit au milieu du cycle entre le 12e et le 15e jour du cycle (avant la montée thermique), afin de s’assurer de la qualité optimale de la glaire. Celle-ci doit être abondante et surtout « filante ». Il peut arriver que le médecin prescrive des œstrogènes afin d’améliorer la qualité de la glaire et une échographie pour apprécier la date de l’ovulation. Si la toilette externe est possible, il faut éviter toute toilette interne (intravaginale donc) ou de bain au risque de perturber le résultat de l’examen.

Des résultats connus rapidement

En général, les résultats sont connus en 1 à 2 jours et transmis au médecin prescripteur de l’examen ainsi qu’à la patiente. On le dit « négatif » lorsqu’il existe un problème de glaire (trop acide, infection, mauvaise sécrétion du fait d’un acte technique sur le col de l’utérus…), de spermatozoïdes, ou une incompatibilité « sperme-glaire » (présence d’anticorps anti-spermatozoïdes dans la glaire ou le sperme lui-même).

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