Les yeux (et la vue)
Ce mois-ci, je vous propose de parler d’organes sans lesquels vous auriez beaucoup de mal à lire cette rubrique (et à en apprécier les illustrations).
Ce sont des boules remplies de liquide grâce auxquelles on perçoit la lumière.
Le poète belge Georges Rodenbach disait que les yeux étaient les fenêtres de l’âme, et Philippe Geluck que les paupières étaient par conséquent les rideaux des yeux. Mais les paupières, plus que les rideaux des yeux, en sont aussi les essuie-glaces.
Les glandes lacrymales humidifient constamment la surface des yeux et permettent de les protéger des poussières et des infections. Les larmes permettent de garder la cornée parfaitement hydratée et nourrie. Situées au-dessus de l’œil, les glandes lacrymales filtrent le sang et en extraient le liquide lacrymal qui est récupéré, battement de paupière après battement de paupière, dans les petits canaux situés de part et d’autre de la caroncule lacrymale. La caroncule, c’est cette petite excroissance rose qu’on a à chaque œil, côté nez. Après un passage par le sac lacrymal, le liquide est envoyé dans le nez, où il est pulvérisé dans l’air à chaque respiration.
Bien accrochés
Contrairement à ce que l’on peut voir dans les cartoons de Tex Avery, les yeux ne sont pas simplement reliés à notre crâne par le nerf optique. Ils sont fixés à nos orbites par différents muscles qui nous permettent de les tourner. Et ces muscles sont assez impressionnants quand on sait qu’on peut tourner les yeux à une vitesse de 800 degrés à la seconde. Cela nous donnerait le tournis si notre cerveau ne choisissait pas d’ignorer ces moments en nous rendant aveugles pendant les quelques millisecondes qui suffisent à nos yeux pour tourner.
Les muscles oculomoteurs sont inclus en haut, en bas, à gauche et à droite de l’œil dans la sclère (le blanc des yeux). Ils se rejoignent à l’arrière de l’œil par une structure de tendons appelée anneau de Zinn (du nom du médecin qui l’a découverte au XVIIIe siècle, Johann Gottfried Zinn) et sont reliés au nerf optique par des nerfs oculomoteurs.
Les yeux sont aussi solidaires des paupières grâce à une membrane qui recouvre une partie de la sclère (le blanc des yeux) et de l’intérieur des paupières, et dont on ignore l’existence jusqu’au jour où elle s’infecte : c’est la membrane conjonctive.
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