Mal-être, mal du siècle
Mais quel est donc ce mal de vivre qui court les rues, bat la campagne et ravage les plus beaux espoirs ? Un phénomène de société ? Une conséquence de l’inconséquence ? La faute à qui, la faute à quoi ? Posons ensemble un regard sur le monde, sans pour autant prétendre le refaire.
AVANT TOUT LE MONDE, IL Y A SOI
Si l’on est honnête, il est possible de reconnaître l’attention quasi démesurée de l’attachement à nous-même. Quand il est question de soi, il faut entendre tout ce qui nous est proche, que nous aimons et que nous apprécions. Du lever au coucher, la grande préoccupation est notre bien-être. Qu’il s’agisse des activités professionnelles, familiales, relationnelles, nous souhaitons avant tout connaître le bonheur et la réussite en proposant la meilleure image de soi possible. À vouloir mettre tous les atouts de notre côté, on n’en finit jamais avec les concessions et la dissimulation de ce que l’on ne veut pas laisser apparaître.
APRÈS MOI, LE MONDE
Au-delà, il y a les autres, que nous voulons souvent croire responsables du mal de la planète, du mal de vivre de la société, et finalement de tout le malheur du monde ! Il est sans fin le discours qui rejette continuellement la faute sur les autres, qui fait que l’on se sent mal à l’aise et qui rend l’existence impossible.
Considérons ensemble une constatation emplie de sagesse, évoquée par le Dalaï-Lama :
Qu’est-il besoin d’aller brandir des pancartes et des drapeaux en criant des slogans de paix, si la haine habite le cœur ? Comment imaginer que répondre à la brutalité par la brutalité puisse faire changer les choses en bien ? »
En réfléchissant à cela, nous pouvons peut-être nous dire qu’il n’y a rien à transformer d’autre que nous-mêmes ? Lorsqu’une personne agit positivement sur ses tendances et sur son caractère, elle devient capable de faire bouger son propre monde et de l’améliorer.
LA FOIRE AUX ILLUSIONS
Le visage caché du mal-être n’est autre que la peur à laquelle on aime donner les noms d’anxiété, d’angoisse, de panique et de dépression. Une courte analyse de son propre mal de vivre révèle de bien sournoises peurs, tapies depuis toujours dans la profondeur de soi. La peur de l’abandon, du rejet, de ne pas être aimé, admiré ou simplement admis est celle qu’il faut démasquer. Mais de quoi parle-t-on si ce n’est de la peur de perdre ce à quoi nous nous accrochons. L’étroitesse de l’esprit renferme les certitudes bien ancrées des marques et des repères installés par l’éducation, les phrases toutes faites et la conviction que rien ne doit changer dans ce qui nous apparaît être la vérité. C’est ainsi que l’on se heurte aux différences. La peur surgit avec ses projections de ne pas pouvoir y arriver, de ne pas être à la hauteur. Mais à la hauteur de quoi, si ce n’est de l’ego prétentieux, esclave d’une arrogance qu’il ne cesse d’opposer aux tentatives d’amélioration pour se rassurer et surtout ne rien laisser paraître de sa faiblesse.
Pour atteindre ou retrouver le bien-être, il va falloir accepter de nous engager à changer.
UNE MÉTHODE POUR L’ESPRIT
Si l’on décide de commencer aujourd’hui à entreprendre le grand travail de rénovation intérieure, de quoi avons-nous besoin ?
=> De temps. De savoir prendre un peu de temps pour réfléchir calmement et différemment. Car si l’on pense comme d’habitude, où se trouve le changement ?
=> D’une devise. Comme, par exemple : “Ce que je veux pour moi, je l’accorde aux autres.”
UNE MÉTHODE POUR LE CORPS
=> Entretenir une bonne santé. Une alimentation simple et saine : toutes les informations à ce sujet sont à votre portée dans votre magazine préféré.
=> Un équilibre entre repos et activité. Et ne dites pas que vous n’avez pas le temps. Prenez-le, parce que votre santé est votre plus précieux trésor.
=> Une activité corporelle sportive. Qui peut être la danse, la gym, la marche à pied, la natation ou tout autre entraînement que vous aimez. Mais gare à la sédentarité qui fait stagner votre énergie et étouffe votre bien-être. Gare aussi d’ailleurs aux excès d’exercice.
=> Le yoga par exemple. Un premier pas, un premier geste, un premier engagement sincère relancent l’énergie de départ, la plus importante parce que la plus vive, la plus fraîche parce que la plus pure.
À LIRE :
Guérir l’anxiété pour les nuls, aux éditions First.
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