Maladie de Charcot
“Une nouvelle fois, je fais appel à vos services, à votre savoir, à Rebelle-Santé. Hélas, toujours la même chose : la maladie de mon épouse à un stade plus avancé, une sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot. Deux mois après sa mise à la retraite, en 2020, l’avenir s’est effondré devant nous. Lentement, sûrement, notre vie de couple heureux a basculé dans un abîme sans fin (…). À ce jour, il ne nous reste qu’à espérer les éventuels progrès de la science pour voir à nouveau un rayon de soleil (…). Je vous en prie, aidez-moi, par un moyen quelconque, ne serait-ce que par une information importante fournie par tous les médecins que vous côtoyez. Je suis au bout de mes forces. Je bénéficie de qualificatif d’aidant officiel de mon épouse. Une promotion qui me prive de toute ma liberté en permanence (…). Aujourd’hui, mon épouse est devenue un bloc de marbre. Elle ne sait plus lire, plus écrire, plus parler, plus manger (perfusion permanente), paralysée des quatre membres, et je ne sais plus… (…). Ne plus pouvoir communiquer entre nous deux, ne plus pouvoir se comprendre devient terrible (…). Le personnel soignant a installé son “quartier général médical” dans une pièce de la maison afin d’avoir sous la main tout ce dont il a besoin. Malgré les nombreuses aides de l’entourage, les idées suicidaires sont bien présentes. Je n’ai pas le droit d’abandonner ma femme. Je lui consacre toutes les heures de ma vie, oubliant mes activités personnelles. Je dis quand même STOP ! Vais-je trouver un peu de positif dans ce sombre tableau… ? Parmi tous vos lecteurs ou correspondants, peut- être aurez-vous un seul d’entre eux qui, bien que malade lui aussi, ait une solution pour éloigner une inévitable fin.”
M. H. de Charente