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Manger sain sans se prendre la tête !

La classification NOVA

Que doit-on manger pour être en bonne santé ? Les nutritionnistes nous parlent de calories, de glucides, lipides et protéines, de vitamines, de minéraux et oligo-éléments, d’antioxydants, de fibres…. On nous dit de manger végétarien, d’arrêter le gluten et les produits laitiers, de consommer des fibres… Les médias n’ont jamais autant parlé de nutrition et, paradoxalement, il n’y a jamais eu autant de maladies de civilisation. Et si l’approche nutritionnelle moderne avait tout faux ?

Depuis 40 ans environ, les problèmes cardio-vasculaires, le diabète, le cancer et les maladies chroniques n’ont pas arrêté d’augmenter. Pourtant, les conseils en nutrition affluent de toute part et les aliments n’ont jamais été autant analysés, observés, modifiés, enrichis… Alors, qu’est-ce qui cloche ? Pourquoi sommes-nous malades ?

Il y a 40 ans, un grand changement dans notre mode alimentaire a coïncidé avec le début de l’épidémie de maladies chroniques. La préparation de notre alimentation est passée de nos mains à celles des industriels. Et, pour gagner du temps, nous nous sommes mis à consommer de grandes quantités d’aliments ultra-transformés. Ouvrons les yeux, la progression des maladies est la conséquence de la vision réductionniste de l’alimentation. L’aliment est réduit à un assemblage de nutriments spécifiques pris isolément, ce qui fait le bonheur de l’industrie agroalimentaire qui peut créer, manipuler, fractionner les aliments à son gré et revendiquer des allégations santé.

Dans son livre “Halte aux aliments ultra-transformés ! Mangeons vrai“, le Dr Anthony Fardet nous livre sa conclusion de 20 années de recherches en alimentation : « C’est l’ultra-transformation de nos aliments qui est à la source de l’épidémie de maladies chroniques et non les aliments eux-mêmes ».

L’importance de la matrice

Il est grand temps d’abandonner la pensée réductionniste et d’adopter une vision holistique de la nutrition. Un aliment est beaucoup plus que la somme de ses parties. Il est une entité complexe, structurée, siège d’interactions entre les nutriments, les molécules, les enzymes, etc. Cette prise de conscience explique l’échec des recommandations nutritionnelles actuelles. L’aliment sous sa forme naturelle a, en quelque sorte, son propre code, code qui est reconnu par notre organisme et permet de nous nourrir et de nous maintenir en bonne santé.

Pour renverser l’épidémie de maladies chroniques, il est essentiel de prendre en compte la matrice des aliments. La matrice alimentaire est la structure d’un aliment non transformé. Si vous modifiez cette matrice, l’aliment n’aura pas le même effet sur l’organisme. C’est la raison pour laquelle des aliments avec la même composition nutritionnelle n’auront pas le même effet métabolique si la matrice est intacte ou si celle-ci a été modifiée.

Le simple fait de presser une orange, par exemple, modifie la matrice de cette dernière. Mais un aliment industriel a, quant à lui, une matrice totalement artificielle. Il ne s’agit plus à proprement parler d’un aliment et notre corps ne le reconnaît pas comme tel. Par ailleurs, l’aliment ultra-transformé est généralement peu rassasiant, pauvre en micronutriments et il augmente la glycémie bien plus vite qu’un aliment naturel avec sa matrice. Pour protéger notre santé, il est donc indispensable de consommer des aliments dont la matrice est naturelle et aussi peu modifiée que possible.

La classification NOVA

En raison de l’épidémie d’obésité qui sévit au Brésil, Carlos Monteiro, professeur de nutrition et de santé publique à l’université de Sao Paulo, a élaboré la classification NOVA, basée sur le degré de transformation des aliments. En 2014, le guide des recommandations nutritionnelles brésiliennes a été publié sur la base de cette classification. Ce sont les premières recommandations nutritionnelles holistiques au monde.

La classification NOVA comprend 4 groupes d’aliments, classés en fonction de leur degré de transformation (voir tableau).

Avec la classification NOVA, manger sainement, ce n’est pas compliqué. Pas besoin de compter les calories, d’analyser les nutriments…

 GROUPE 1
Les aliments bruts

Ce sont des aliments non transformés comme les graines et noix, les fruits frais, les oeufs, les viandes et poissons, les épices et herbes fraîches, les légumes frais, les infusions, etc, ainsi que les plats fait-maison à partir de ces aliments.
Les aliments congelés frais, lacto-fermentés, broyés (farine intégrale), séchés, etc. rentrent aussi dans cette catégorie

GROUPE 2
Les ingrédients culinaires

Ce sont les huiles, le vinaigre, le sel, le beurre, le miel, etc.
Ces ingrédients servent à élaborer des plats fait-maison mais ne sont généralement pas consommés seuls.

GROUPE 3
Les aliments normalement transformés

Cette catégorie comprend les aliments fumés, les conserves de légumes, fruits ou légumineuses, le vrai jambon (non reconstitué), le poisson conservé dans l’huile, les graines et oléagineux salés, les fromages, le pain.

GROUPE 4
Les aliments ultra-transformés

Il s’agit de tous les aliments transformés par l’industrie (y compris bio), recombinés, reconstitués, contenant des additifs : les plats préparés, les margarines, les charcuteries, les yaourts aromatisés, les biscuits et viennoiseries, les pâtisseries industrielles, les steaks de soja et autres substituts, les nectars, les barres énergétiques, les préparations instantanées ou concentrées, le pain de mie, les glaces et crèmes dessert, les chocolats, les bonbons, les nuggets, les saucisses, les sodas et boissons sucrées, les boissons lactées, les pâtes à tartiner, les sauces, etc.

Il suffit de suivre une règle toute simple :

Notre alimentation doit être composée essentiellement d’aliments des groupes 1 à 3 en privilégiant les groupes 1 et 2. Les aliments du groupe 4 sont à éviter pour rester en bonne santé et prévenir les maladies de civilisation.

Comme l’a écrit Michael Pollan dans son livre Les règles d’une saine alimentation : « Ne mangez rien que votre arrière-grand-mère ne reconnaîtrait pas comme un aliment ».

La classification NOVA ouvre la voie vers une manière holistique, accessible et pleine de bon sens d’appréhender le contenu de notre assiette : saine, écologique, loin des modes, des intérêts économiques, des étiquetages nutritionnels compliqués et du nutritionnisme réductionniste. Un exemple que le monde entier aurait tout intérêt à suivre sans délais, n’en déplaise aux industriels…

Comment reconnaître un aliment ultra-transformé ?

• C’est un aliment artificiel fabriqué par les industriels.
• Il est composé d’une liste de 5 ingrédients ou plus.
• Parmi les ingrédients figurent des additifs, conservateurs, huiles hydrogénées ou autres composés qui ne sont pas des aliments.
• Nous ne pouvons plus reconnaître l’aliment dont il est issu.

Les 3 règles d’or d’une alimentation santé

• Éviter tous les aliments ultra-transformés, y compris bio.
• Composer son assiette de 85 % de produits végétaux minimum et 15 % de produits animaux maximum.
• Consommer des aliments variés, bio, locaux et de saison.

À lire

Halte aux aliments ultra transformés ! Mangeons vrai
du Dr Anthony Fardet
aux éditions Thierry Souccar.
252 pages.
19,90 €.

 

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