Mieux connaître la leucoaraïose pour mieux la combattre

Derrière ce nom barbare se cache une forme de détérioration cérébrale liée à une insuffisance vasculaire. Plus exactement, la leucoaraïose se manifeste par une atteinte de la substance blanche.
Cette atteinte cérébrale provoque les symptômes d’une démence dite « sous-corticale ». Elle se traduit par des céphalées, des troubles cognitifs caractérisés par des difficultés à suivre un raisonnement, des difficultés d’attention et une perte de mémoire, ainsi que des troubles de l’humeur, des troubles urinaires ou de la marche qui s’effectue à petits pas, pieds collés au sol, faisant craindre des chutes et donc des fractures.
Curieusement, le concept de leucoaraïose* est assez récent puisqu’il ne date que de 1987, progrès de l’imagerie cérébrale obligent. Pourtant, il y a fort à parier que cette maladie, qui concerne surtout les personnes âgées de plus de 65 ans, soit beaucoup plus ancienne. Cette atteinte cérébrale provoque les symptômes d’une démence dite «souscorticale». Elle se traduit par des céphalées, des troubles cognitifs caractérisés par des difficultés à suivre un raisonnement, des difficultés d’attention et une perte de mémoire, ainsi que des troubles de l’humeur, des troubles urinaires ou de la marche qui s’effectue à petits pas, pieds collés au sol, faisant craindre des chutes et donc des fractures.
UNE PROXIMITÉ AVEC LA MALADIE D’AlZHEIMER
Bien qu’il ne s’agisse pas d’une maladie d’Alzheimer, forme de démence la plus connue et la plus fréquente, la leucoaraïose lui est apparentée et en emprunte de nombreux symptômes, d’où des difficultés de diagnostic parfois. C’est d’ailleurs la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer
SUBSTANCES GRISES ET BLANCHES
Difficile d’expliquer ce qu’est la leucoaraïose sans aborder l’anatomie du cerveau et, plus particulièrement, les concepts de substance grise et de substance blanche qui tiennent leur nom de leur couleur grisâtre ou blanchâtre constatée lors d’un examen anatomopathologique. En effet, le cerveau est constitué de neurones qui s’organisent de façon bien spécifique. Schématiquement, la substance grise correspond au corps cellulaire des neurones, de forme sphérique ou pyramidale. La substance blanche, elle, est due aux prolongements nerveux des neurones, ou axones, les fibres nerveuses, en somme, qui véhiculent les influx nerveux à l’origine des messages transmis entre chaque neurone et à distance du cerveau.
MALADIES NEURO-DÉGÉNÉRATIVES : UNE PISTE ET UN ESPOIR
Maladie d’Alzheimer, de Parkinson, sclérose en plaques… Certaines maladies, dès qu’on en prononce le nom, sonnent comme irrémédiables autant qu’irréversibles. Pourtant, moi qui ai eu la chance d’assister à la conférence du chercheur Markus Bock à Überlingen cet été, j’ai vraiment le sentiment que, non, décidément, rien n’est jamais définitif ! Le régime cétogène, c’est-à-dire un régime qui permet à notre cerveau de ne plus carburer au glucose, mais aux corps cétoniques, est une piste incroyablement prometteuse (c’est un régime utilisé habituellement en cas d’épilepsie « rebelle »).
QU’EST-CE-QUE C’EST ?
Eh bien, quand on jeûne, le cerveau se trouve privé de glucose au bout de trois ou quatre jours, et l’organisme (qui est bien plus « intelligent » qu’on ne le pense généralement !) met en place la fabrication d’un nouveau carburant : les corps cétoniques. Notre foie, ce cher « grand chimiste du corps », puise dans nos vieilles graisses pour les transformer et alimenter ainsi le cerveau et le reste. Et les bienfaits sont immenses (d’ailleurs, ceux qui ont déjà jeûné au-delà de quelques jours le savent : le cerveau en sort en grande forme !).
Le régime cétogène consiste à mimer ce qui se passe pendant le jeûne en modifiant son régime alimentaire (parce que toutes les bonnes choses ayant une fin, le jeûne a ses limites dans le temps !). En temps « normal », c’est-à-dire en suivant un régime alimentaire « moderne », on alimente son cerveau avec 97 % de glucose et 3 % de corps cétoniques. Le but du régime cétogène consiste à offrir 70 % de corps cétoniques au cerveau et 30 % de glucose seulement. On supprime les sucres rapides et on augmente les proportions de gras dans son alimentation (l’index glycémique des aliments est déterminant).
Concrètement : la nourriture doit être complète (riz complet, pain complet…) et les graisses (végétales au maximum) privilégiées.
Sophie Lacoste
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