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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Plantain (Plantago major)

Les propriétés du plantain sont multiples !

Le plantain, si commun, si exceptionnel… Les propriétés du plantain sont multiples !

Il est parfois inutile de se fatiguer pour chercher les plantes médicinales. Mon petit jardin, c’est une véritable pharmacie ! J’y cueille des simples toutes simples,des fruits et des légumes tout bêtes : herbe à Robert, pervenche, menthe, camomille, roses, patience, chélidoine, roses trémières, lavande, thym, romarin, sceau de salomon, iris, fraises, framboises, lierre, sureau, orties, noisettes, persil, chou, souci, sauge… Et j’en oublie ! Tenez, dans ma pelouse, il y a des primevères, des pâquerettes, des pissenlits… et du plantain !

Du plantain ?

Ceux qui lisent Belle-Santé pour la première fois peuvent être surpris d’apprendre que ces plantes, on ne peut plus quelconques, sont des plus efficaces pour soulager de très nombreux maux. Mais la plupart des lecteurs savent bien que c’est souvent dans la nature, autour de nous, que poussent les meilleurs remèdes. Ainsi le plantain, on en trouve partout, absolument partout : dans les jardins et les prairies, sur le bord des chemins ou sur les talus, en lisière de forêt. Et ne vous inquiétez pas s’il s’agit de “petit’, de “moyen” ou de “grand” plantain : ils sont tous bons.

Comment le reconnaître ?

Impossible de se tromper. Le plantain (Plantago, famille des Plantaginacées, ordre des Turbiflorales) se caractérise par une hampe florale (de 10 à 50 cm)  sortant d’un bouquet de feuilles épaisses, avec de grosses nervures qui partent de la base. Le grand plantain (ou plantain des oiseaux) a des feuilles larges et des fleurs allongées. Comme son nom l’indique, ses graines séchées sont une gourmandise pour les oiseaux de cage. Le plantain lancéolé (ou petit plantain ou Herbe à cinq coutures) a des feuilles allongées (en forme de lance) et des petites fleurs au bout des tiges. Et le plantain moyen ((ou Langue d’agneau) est une “moyenne” entre les deux : feuilles moyennement rondes (ou moyennement allongées). Les fleurs de ce dernier, légèrement parfumées, sont crèmes à étamines violettes alors que leurs cousines sont verdâtres ou brunâtres et inodores.

De bronchite à ulcère… en passant par surpoids !

Adoucissant et astringent, il régularise le transit intestinal et lutte à la fois contre la diarrhée et la constipation.
Antiseptique et expectorant, il calme la toux, lutte contre la bronchite et renforce les défenses naturelles en cas de grippe. Il y a encore quelques années étaient commercialisés en Allemagne des bonbons au plantain pour soigner les maladies respiratoires des enfants.
Hémostatique et cicatrisant, on l’utilise pour les blessures. Dans les campagnes, on enfonçait une feuille dans la narine pour stopper les saignements de nez.
Calmant et désinfectant : il soulage rapidement les piqûres d’insectes et reste, en général, un soin de tout premier ordre pour toutes les affections cutanées.
Certains paysans mâchaient du plantain pour calmer une rage de dents.
Circulatoire, on l’utilise pour les jambes fatiguées et les ulcères variqueux ainsi que les hémorroïdes et les fistules.
Antiophtalmique reconnu, il est recommandé non seulement pour défatiguer les yeux et les rendre brillants (yeux de braise !) mais aussi pour lutter contre l’inflammation des paupières et la conjonctivite.

… et comme si tant d’indications ne suffisaient as, le plantain est aussi prescrit pour lutter contre le saignement des voies urinaires, l’ulcère gastro-duodenal et la consolidation des fractures ! Enfin, il serait sans doute intéressant de voir comment le plantain agit dans le cadre d’un régime amincissant puisque, d’une part, il régule l’appétit et le transit intestinal et que, d’autre part, diurétique et circulatoire, il facilite toutes les fonctions éliminatrices de l’organisme.

Comment prendre le plantain

On conseille l’utilisation de feuilles et fleurs fraîches, ce qui n’est pas compliqué puisque le plantain se récolte 10 mois sur 12 dans le nord de la France et toute l’année au sud. Mais il est bien sûr préférable de cueillir le plantain à la floraison, au printemps. Les racines peuvent aussi être utilisées, notamment en décoction. Les feuilles doivent être soigneusement lavées. Pour les sécher, on les place au soleil ou dans un four chaud.

En décoction : à utiliser en tisane, gargarisme ou lotion. 10 g à 20 g de plante entière (feuilles, fleurs et même racines) dans 1 litre d’eau, laisser bouillir 10 minutes. 1 tasse à chaque repas.

En macération : ce serait un traitement de choc pour les problèmes digestifs ou urinaires. 30 à 60 g dans 1 litre d’eau. Faire bouillir 3 minutes et laisser macérer toute la nuit. Boire toute la macération dans les 24 heures.

En miel : sécher les feuilles lavées avec un linge propre. Les écraser pour en extraire le suc que l’on mélange à du miel à quantité égale. Cuire à feu doux pendant 20 minutes. Se conserve sans problème au réfrigérateur. Recommandé pour les voies respiratoires.
Collyre : utiliser la décoction, ajouter éventuellement du mélilot et/ou du bleuet.

En salade : préférez les jeunes feuilles que vous ajouterez à votre laitue ou à vos endives. Le goût est légèrement amer, avec un petit parfum de champignon.

En légume : il suffit de cuire les feuilles et de les utiliser comme un légume classique ou en soupe (comme pour les orties).

En friction : frotter et masser la peau avec des feuilles fraîches. Attendre plusieurs heures avant de rincer sans savon.

En compresses et cataplasmes : feuilles fraîches sur les plaies, les varices… et même les rhumatismes !

En gélules : on en trouve ! 2 gélules 3 fois par jour avec beaucoup d’eau.

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