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La santé naturelle avec Sophie Lacoste

Polyarthrite rhumatoïde (PR)

La plus fréquente des maladies auto-immunes

Une maladie immunitaire La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie auto-immune qui provoque une inflammation chronique de plusieurs articulations. Par maladie auto-immune, il faut entendre maladie au cours de laquelle le système immunitaire s’attaque aux tissus de l’organisme qu’il est censé défendre.

UNE MALADIE IMMUNITAIRE
Dans le cas de la PR, le système immunitaire se met à agresser les tissus des articulations. Il en résulte un état inflammatoire chronique dont les conséquences sont bien connues des malades : douleurs, déformations osseuses, difficultés à accomplir les tâches quotidiennes…

UN DÉSÉQUILIBRE ENTRE CELLULES IMMUNITAIRES TH1 ET TH2
Une maladie auto-immune témoigne de l’existence d’une anomalie de la régulation de la réponse immunitaire. Au sein du système immunitaire, ce rôle de régulation est largement tenu par les lymphocytes T auxiliaires, également appelés lymphocytes T helpers (d’où le diminutif Th). On sait aujourd’hui qu’il existe en fait deux sous-populations de cellules Th : Th1 et Th2. Or, on s’est aperçu qu’il est très important de maintenir — ou de rétablir — l’équilibre entre ces deux types de cellules immunitaires. En effet, lorsque les cellules Th2 deviennent dominantes, elles favorisent l’auto-immunité. La PR est clairement reliée à l’hyperactivité des Th2.

ANTIBIOTHÉRAPIES ET BALANCE TH1/TH2
L’équilibre délicat entre Th1 et Th2 peut être détruit dès le plus jeune âge. En effet, le traitement — parfois inutile — de très jeunes enfants par des antibiotiques est susceptible d’induire des perturbations parfois durables dans la composition de la microflore intestinale. Cela n’est pas sans conséquence sur l’immunité, dans la mesure où l’intestin constitue l’organe clé de notre défense immunitaire globale.

L’INTESTIN : LE GARANT DE NOTRE SANTÉ
L’intestin figure au cœur de notre équilibre en matière de santé. 70 % des lymphocytes sont synthétisés dans les tissus lymphoïdes de l’intestin (plaques de Peyer) et dans l’une des trois couches de la muqueuse intestinale (lamina propria). Un intestin en bon état est garant d’une bonne immunité.

LE RÔLE TROUBLE DU MERCURE
Au même titre que les antibiotiques, le mercure déséquilibre lui aussi la microflore intestinale en faveur des levures (champignons microscopiques unicellulaires), contribuant de ce fait à la prolifération de levures de type Candida, en particulier Candida albicans. Deux études ont établi certains rapprochements entre le Candida et la PR.

HYPERMÉABILITÉ INTESTINALE ET HYPERSENSIBILITÉ ALIMENTAIRE
Selon le Dr Seignalet, l’hyperperméabilité de l’intestin grêle affecte au moins la moitié des personnes atteintes de PR, mais ce chiffre pourrait bien être très supérieur. Divers facteurs peuvent être à l’origine de l’accroissement de la perméabilité de la paroi du grêle, dont l’épaisseur, rappelons-le, n’atteint que 1/40 ème de millimètre !
L’augmentation de la porosité intestinale favorise notamment le passage d’aliments incomplètement digérés. Or, le caractère allergénique des aliments est aggravé en cas de digestion incomplète.

La pratique du régime d’éviction du Dr Seignalet s’avère particulièrement recommandée aux sujets polyarthritiques (près de 80 % de résultats positifs !).
Les principales règles du régime Seignalet : exclusion des laits animaux et de leurs dérivés ; exclusion des céréales domestiques, à l’exception du riz, du sarrasin et du véritable petit-épeautre ; consommation d’un maximum de produits crus. On y ajoutera le fait de privilégier les produits bio et de n’utiliser que des huiles végétales obtenues par première pression à froid.

LE RÔLE MANIFESTE DU STRESS
Un stress psycho-émotionnel intense peut parfois être à l’origine du déclenchement de la maladie. Le stress est également susceptible de jouer le rôle de facteur aggravant : on a par exemple observé une corrélation entre la détérioration des relations conjugales et l’aggravation de l’inflammation des articulations. Enfin, le facteur stress influe sur l’évolution de la maladie : plus ce facteur est impliqué dans l’apparition de la maladie, plus l’atteinte tissulaire est marquée.

DES SOLUTIONS NATURELLES POUR DIMINUER L’INFLAMMATION
L’inflammation est une étape nécessaire pour guérir les tissus ou chasser bactéries, virus, toxines et agrégations tumorales. Ce mécanisme naturel a donc toute son utilité, sauf quand il s’installe dans la durée. En effet, lorsqu’elle devient chronique, l’inflammation finit par provoquer des dommages aux structures propres de l’organisme. Un certain nombre de produits naturels permettent de lutter contre ce «feu» destructeur en intervenant à différentes étapes de la réponse inflammatoire.

Pour inhiber la production chronique d’oxyde nitrique :
=> andrographis (échinacée de l’Inde), curcuma.

Pour mieux contrôler la cascade arachidonique :
=> Limiter la consommation de graisses saturées d’origine animale (viande rouge, charcuteries, peaux des volailles, beurre…)
=> Soutenir les cortico-surrénales (cortisol) : macérat concentré de bourgeons de cassis
=> Inhiber la synthèse des messagers de l’inflammation (prostaglandines + leucotriènes inflammatoires) : curcuma, boswellia serrata, harpagophytum (griffe du diable), scrofulaire, algue aphanizomenon du lac Klamath (AFA)
=> Augmenter la synthèse des prostaglandines anti-inflammatoires : oméga 3 riches en EPA (huile de krill) + «bons» oméga 6 (huile d’onagre). La bromélaïne contribue à l’activation des prostaglandines anti-inflammatoires
=> Diminuer le stress oxydatif (qui correspond à un déséquilibre entre le pouvoir oxydatif des radicaux libres et la capacité de défense antioxydante).

Pour diminuer le stress oxydatif :
=> Soutenir les défenses antioxydantes de l’organisme par l’apport d’antioxydants végétaux (consommation suffisante de fruits et légumes bio + cures de papaye fermentée, de curcuma…)
=> Neutraliser le radical libre le plus agressif, le plus redoutable : le peroxynitrite, impliqué dans de nombreuses pathologies, dont la PR, l’athérosclérose, les maladies de l’intestin et les maladies neuro-dégénératives. Le peroxynitrite naît d’une réaction entre l’oxyde nitrique et le radical superoxyde. Seul le gamma-tocophérol – l’une des formes de vitamine E – est capable de neutraliser le peroxynitrite. La sésamine (lignane du sésame) augmente les niveaux de gamma-tocophérol dans les tissus. Les médicaments anti-inflammatoires classiques ne s’intéressent guère aux radicaux libres produits lors de l’inflammation. Il faut pourtant savoir que la libération excessive de radicaux libres revient en quelque sorte à «jeter de l’huile sur le feu» et donc à favoriser la chronicisation du phénomène inflammatoire.
=> Enfin, il convient de nettoyer le sang, de le débarrasser des déchets inflammatoires produits par l’organisme. Pour cette tâche, recourir aux enzymes protéolytiques (bromélaïne).

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